« 42 hectares supplémentaires » : les opposants à l’A69 dénoncent un dépassement illégal de l’emprise prévue pour le chantier

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Le principal collectif d’opposants à l’A69 a affirmé jeudi que le chantier de cette autoroute contestée s’est illégalement développé sur une emprise territoriale plus importante qu’initialement prévu et annoncé déposer plainte.

Photos aériennes à l’appui, les anti-A69 de « La Voie est libre » (LVEL) estiment, dans un communiqué, qu’« a minima 42 hectares d’emprises supplémentaires (…) ont été artificialisés par le chantier », une information que la cellule investigation de Radio France a annoncé jeudi matin avoir pu vérifier.

« LVEL ne conteste pas qu’un projet comme celui-là nécessite des ajustements à la marge, mais conteste le fait que ces emprises ont manifestement été faites sans aucun contrôle de l’État », a expliqué un porte-parole du collectif. « Ils sont tels », a-t-il ajouté, « qu’ils nécessiteraient une évaluation environnementale complémentaire avec un arrêté d’autorisation environnementale complémentaire ».

Contactés, ni Atosca, le futur concessionnaire de cette autoroute Toulouse-Castres qui supervise le chantier, ni la préfecture du Tarn, n’étaient disponibles jeudi matin pour commenter ces affirmations.

LVEL va déposer une plainte « pour travaux de construction de l’ouvrage autoroutier sans autorisation » contre Atosca dans le courant de la semaine prochaine, a précisé une de ses avocates, ajoutant également « saisir la ministre de la Transition écologique d’une demande d’expertise de l’Inspection générale de l’Environnement (IGEDD) et (de) suspension du chantier ».

Une audience prévue le 11 décembre

Devenu un emblème national des luttes environnementales contre des projets jugés dépassés à l’heure du changement climatique, l’A69 fait l’objet d’une bataille au long cours devant la justice.

Une audience décisive doit avoir lieu le 11 décembre devant la cour administrative d’appel de Toulouse, qui doit à cette occasion examiner au fond la validité de l’autorisation environnementale qui a permis le lancement des travaux.

Celle-ci a été annulée par le tribunal administratif de Toulouse le 27 février dernier. La cour d’appel a depuis provisoirement autorisé une reprise du chantier, dans l’attente de se prononcer sur le fond.

Dans le cadre de cette procédure devant la justice administrative, LVEL a déposé une demande de récusation de plusieurs magistrats appelés à se prononcer le 11 décembre, qui sera examinée ce vendredi.

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