C’est un film sur une absence, un silence, un fantôme. Quand « Les Enfants vont bien » commence, Jeanne, une femme qui vit toute seule dans sa maison depuis une rupture amoureuse, voit débarquer sa sœur Suzanne, qu’elle n’a pas vue depuis deux ans. Suzanne est accompagnée de ses deux jeunes enfants et semble fatiguée, désorientée. Le lendemain, quand Jeanne se réveille, elle trouve un mot : sa sœur a choisi de partir sans lui dire où elle va, en laissant son fils et sa fille...
À seulement 26 ans, Nathan Ambrosioni signe son cinquième long métrage - après « Hostile » et « Therapy », réalisés quand il avait seulement 16 et 17 ans et qui n’étaient pas sortis en salles, « Les Drapeaux de papier » et « Toni, en famille ». Pour nourrir ce scénario sur une disparition volontaire, le cinéaste a rencontré un policier, une assistante sociale et une juge aux affaires familiales.
Primé à Angoulême
« Les Enfants vont bien » raconte l’impasse légale et administrative dans laquelle se trouve Jeanne, qui n’a ni le droit de déclencher une enquête sur la disparition de sa sœur ni celui d’être responsable de ses neveux. Surtout, il prend le temps d’installer le manque, la colère et l’incompréhension. Et interroge sur la façon dont on peut construire ou reconstruire une famille, « sur le tas », en autodidacte.
Subtilement écrit et très délicatement joué par Camille Cottin, Juliette Armanet et Monia Chokri, « Les Enfants vont bien » se révèle très touchant. En août dernier, au Festival du film francophone d’Angoulême, ce drame a remporté le prix le plus prestigieux, le Valois de diamant. Les jeunes acteurs qui incarnent les enfants ont reçu quant à eux la mention spéciale du jury.
La note de la rédaction :
4/5
« Les Enfants vont bien », drame français de Nathan Ambrosioni. Avec Camille Cottin, Juliette Armanet, Monia Chokri... 1h51.












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