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Publié le 03/12/25 à 12h01
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Figure historique de l'électroménager français, le groupe Brandt traverse une période critique. Placée récemment en redressement judiciaire par le Tribunal des activités économiques de Nanterre, l'entreprise joue sa survie aujourd'hui même.
C'est un véritable fleuron de l'industrie française qui attend ce matin la décision du Tribunal des activités économiques de Nanterre.
Le passé glorieux de Brandt
Fondée par Edgar Brandt, la marque a été créée en 1924 et a fait ses premières armes dans la ferronnerie d'art, son géniteur ayant d'ailleurs fondu la plaque de bronze de la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe. L'entreprise s'est ensuite lancée dans l'électroménager après la Seconde Guerre mondiale avec la fabrication des premières machines à laver dès 1946. Brandt a profité à plein de la période d'essor économique d'après-guerre (les fameuses Trente Glorieuses) et a accompagné l'équipement des foyers français en appareils ménagers. Le groupe est alors devenu synonyme de qualité et de fiabilité, et grâce à une croissance presque insolente, il a pu absorber d'autres entreprises comme Vedette, Sauter et De Dietrich.
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Le four Brandt BOP 7542X
Depuis quelques années, la conjecture est hélas devenue plus difficile en raison de l'arrivée de nouveaux acteurs asiatiques très agressifs sur le marché et commercialisant des appareils de gros électroménager à des tarifs souvent très inférieurs. De plus, la crise persistante de l'immobilier a eu un impact négatif sur les ventes, puisque l'acquisition de nouveaux équipements est souvent corrélée à un déménagement, suite à l'achat d'un bien. Pour preuve, Brandt a vu ses ventes encore diminuer l'an dernier (-3,9 %), après une année 2023 elle aussi décevante.
Un présent sur les charbons ardents
Au fil des décennies, confronté à la concurrence internationale, le groupe a connu plusieurs changements de propriétaires. La dernière reprise en date est intervenue en 2014 par le groupe algérien Cevital, l'actionnaire actuel, qui a permis à Brandt de rester l'un des rares acteurs du gros électroménager à maintenir une production significative sur le territoire français. Cependant, la situation est critique, car peu avant l'échéance judiciaire du 3 décembre, aucune offre de reprise suffisamment finalisée n'a été publiquement déposée, malgré l'optimisme initial de la direction et l'étude de “plusieurs pistes sérieuses”.
Un futur pour Brandt sous forme de SCOP soutenue par l'État ?
En effet, il faudrait réunir entre 20 et 25 millions d'euros pour que l'activité industrielle reprenne. Et si les potentiels repreneurs semblent frileux à l'idée d'investir autant, le salut pourrait venir d'un changement de statut. Le groupe Brandt deviendrait alors une SCOP (Société coopérative et participative ou société coopérative de production) et les salariés seraient alors actionnaires majoritaires. Pour cela, ils doivent eux aussi réunir les fonds nécessaires au rachat. Or, après avoir appelé les banques à faire preuve de compréhension, l'État a indiqué être prêt à mettre la main à la poche à hauteur de 5 millions d'euros. C'est également le cas de la Métropole d'Orléans, ainsi que de la région Centre-Val de Loire (4,5 millions d'euros).
Malheureusement, même si le projet aboutissait, cela ne signifierait pas une issue totalement heureuse. Selon les estimations, seulement 300 des 700 emplois seraient ainsi sauvegardés.
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