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En Australie, un groupe de défense des droits des internautes a annoncé mercredi 26 novembre avoir engagé une procédure auprès de la Haute Cour afin d’empêcher la mise en place d’une interdiction de plusieurs réseaux sociaux aux moins de 16 ans, une mesure pionnière dans le monde.
À partir du 10 décembre, TikTok, Instagram, Snapchat ou encore Facebook auront l’obligation d’écarter de leurs plates-formes tous les utilisateurs de moins de 16 ans, sous peine d’amende.
Digital Freedom Project, qui se présente sur son site comme « un groupe d’Australiens préoccupés par l’intervention croissante du gouvernement dans l’espace numérique », estime que cette loi attaque injustement la liberté d’expression garantie par la Constitution du pays océanien.
« Pression sociale, anxiété, escrocs et prédateurs »
« Cette interdiction constitue une atteinte directe au droit des jeunes à la liberté de communication politique », ajoute Digital Freedom Project. L’organisation a dit avoir saisi la juridiction au côté de deux adolescents de 15 ans et ambitionner ainsi de représenter les millions de jeunes Australiens visés par cette loi.
La ministre des Communications, Anika Wells, a promis de maintenir la mesure. « Nous ne serons pas intimidés par les recours juridiques », les menaces et les entreprises de la tech, a-t-elle lancé ce mercredi face au Parlement.
La nouvelle loi australienne, l’une des plus restrictives au monde sur le papier, est scrutée par d’autres pays cherchant à réguler l’accès à ces plates-formes. Le Premier ministre, Anthony Albanese, avait estimé, en novembre 2024, que les réseaux sociaux favorisaient « la pression sociale » et constituaient « une source d’anxiété, un canal pour les escrocs et, pire que tout, un outil pour les prédateurs en ligne ».
Plusieurs experts jugent la loi surtout symbolique, en raison des difficultés à mettre en place concrètement la vérification de l’âge des internautes derrière chaque écran.
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