« C’était comme un tsunami au ralenti » : la nouvelle vie des premiers réfugiés climatiques de Normandie

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Montmartin-sur-Mer (Manche). Certains habitants ont déjà été contraints de quitter leurs maisons à cause de la montée des eaux pour refaire leur vie loin de la mer. DR

Montmartin-sur-Mer (Manche). Certains habitants ont déjà été contraints de quitter leurs maisons à cause de la montée des eaux pour refaire leur vie loin de la mer. DR

« C’était la maison dans laquelle j’avais tout vécu. Mes parents l’avaient achetée l’année de leur mariage en 1956. C’est là que j’ai commencé à élever des moutons avec mon père. C’est là aussi que j’ai rencontré ma femme. Et puis j’ai repris l’exploitation en 1993. À la fin, on avait plus de 300 agneaux. Mais un jour, des représentants de l’administration sont venus nous dire que c’était fini. Que la mer menaçait trop le site et qu’il fallait partir. C’était tous mes souvenirs, toute ma vie… »

David Lecordier, 53 ans, et sa femme Claudine, sont les premiers « réfugiés climatiques » de Normandie. À Montmartin-sur-Mer, un très joli village niché sur la côte ouest de la Manche, ils avaient, en plus de leur élevage, développé un gîte, des chambres d’hôtes et même un petit camping idyllique. Un paradis de 2 500 m2 de bâtiment en tout. Mais tout a basculé. Le dérèglement climatique, la montée des eaux, tout ce qui jusque-là sonnait comme un sujet théorique, est violemment devenu une réalité et même une menace immédiate.

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