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Dans son émouvant podcast « Mon héroïne », Audrey Bissonnier Chazal raconte son enfance avec une mère et un père accros à l’héroïne et sa reconstruction après leur décès des suites du VIH alors qu’elle était une jeune adolescente. Rencontre.
Au départ, il y a une enfant aux cheveux châtains, aux grands yeux bleus, qui a choisi d’idolâtrer ses parents pour mieux se consoler. « J’ai longtemps eu ce fantasme d’avoir eu des parents rock’n’roll, beaux, libres, qui s’aimaient, faisaient la fête et vivaient vite », raconte Audrey Bissonnier Chazal. Et puis il y a l’adulte et la mère qu’elle est devenue, il y a cinq ans, de la même fillette blonde aux grands yeux verts pleins de questions.
Que raconter à son propre enfant, sans modèle parental, quand on perd du sida, à 12 ans, ses deux parents accros à l’héroïne ? Que lui transmettre alors qu’on a appris, à la fois par honte, discrétion et volonté de « rentrer dans le moule » à taire son histoire ou l’enfouir sous quelques mensonges bien pratiques ?












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