
DÉCRYPTAGE - Au cœur de la polémique, le détournement des fameuses notices rouges qui seraient utilisées à des fins politiques contre des ressortissants.
Sur le bureau de Lucas Philippe, le nouveau directeur français d’Interpol, un dossier à haut potentiel inflammable : les notices rouges. Jamais contestées jusque-là, ces « alarmes » qui retentissent aux passages des frontières et permettent d’arrêter, dans les 196 États signataires, les malfrats et criminels de tout poil, sont de plus en plus remises en cause par les avocats.
Ils reprochent l’instrumentalisation politique croissante de ces fiches par des États en rupture avec les règles démocratiques, afin de faire arrêter puis extrader des opposants au régime ou des personnalités devenues gênantes. Quoi de mieux, pour traquer puis obtenir l’extradition des ennemis des pouvoirs en place, que cet outil de coopération internationale qui n’a ni le pouvoir ni les moyens de juger du bien-fondé des mandats d’arrêt émis ?
En tête de gondole des pays les plus friands de ce type d’action, la Chine, la Russie, mais aussi l’Ukraine et d’autres, à la réputation moins sulfureuse mais parfois…

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