Plusieurs sessions ont eu lieu ces derniers jours pour évoquer le plan américain visant à mettre fin à la guerre, qui a, en parallèle, été soumis à Moscou.

Live animé par Pierre Bouvier et Barbara Bouyne (service photo)

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Roustem Oumierov, à Hallandale Beach, en Floride, le 30 novembre 2025. - CHANDAN KHANNA/AFP Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Roustem Oumierov, à Hallandale Beach, en Floride, le 30 novembre 2025. CHANDAN KHANNA/AFP

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La Suède met fin à son aide au développement à quatre pays africains et à la Bolivie au profit de l’Ukraine

« Le gouvernement prévoit d’augmenter l’aide à l’Ukraine d’au moins 10 milliards de couronnes [environ 913 millions d’euros] (…) Cela signifie que nous consacrons désormais près de 20 % de notre aide totale à cette cause spécifique », a déclaré le ministre suédois de la coopération internationale, Benjamin Dousa.

Stockholm mettre fin à son aide au développement au Zimbabwe, à la Tanzanie, au Mozambique, au Liberia et à la Bolivie et fermera les ambassades en Bolivie, au Liberia et au Zimbabwe, afin de libérer des fonds pour l’Ukraine. Ces changements seront mis en place progressivement et prendront effet en 2026. « L’aide humanitaire n’est pas concernée par la suppression progressive de l’aide au développement », précise Stokholm.

Le pays scandinave, généreux bailleur de l’aide au développement depuis les années 1970, a opéré un revirement depuis l’arrivée au pouvoir en 2022 d’un gouvernement conservateur, soutenu par un parti d’extrême droite anti-immigration. Désormais, cette aide vise en partie à réduire l’immigration et accélérer les expulsions, deux priorités de Stockholm. La Suède a ainsi mis fin, l’année dernière, à son aide à l’Irak et veut conditionner celle versée à la Syrie.

Selon le ministre, « plusieurs pays, notamment en Afrique, ont développé depuis des décennies une véritable dépendance à l’aide (…) ce qui a pu conduire ces pays à ne pas entreprendre autant de réformes que nous aurions souhaité voir ». Plusieurs organisations et experts ont contesté ces arguments.

De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami, selon Kiev

« Oui, une nouvelle réunion est attendue aujourd’hui » entre Américains et Ukrainiens, en Floride, a fait part Oleksandre Bevz, conseiller du chef de la présidence ukrainienne, à l’Agence France-Presse. Plusieurs sessions ont eu lieu ces derniers jours pour évoquer le plan américain visant à mettre fin à la guerre, qui a parallèlement été soumis à Moscou.

Des frappes ukrainiennes ciblent un port du kraï de Krasnodar et deux raffineries russes

Les forces ukrainiennes ont frappé dans la nuit du 4 au 5 décembre des infrastructures du port de Temriouk [🚩], dans le kraï de Krasnodar, ainsi que des installations des raffineries de Syzran et de Saratov, a annoncé l’état-major de l’armée ukrainienne.

Selon l’état-major, le port de Temriouk – qui traite notamment du gaz naturel liquéfié, des produits chimiques et des cargaisons en vrac, et approvisionne l’armée russe – a été touché, et un incendie s’y est déclaré. L’ampleur des dégâts reste en cours d’évaluation.

Les forces ukrainiennes ont également visé la raffinerie de Syzran [🚩], dans l’oblast de Samara, qui traite jusqu’à 8,9 millions de tonnes de pétrole par an et contribue à l’effort logistique russe. Une frappe de drone y a été enregistrée, suivie d’un incendie, l’une des unités ayant été touchée.

L’armée a, par ailleurs, confirmé les résultats d’une récente frappe sur la raffinerie de Saratov [🚩], dont l’unité de distillation du brut a été endommagée. Au début de décembre 2025, la raffinerie a entièrement cessé son traitement primaire et fonctionne à moins de 50 % de sa capacité, plusieurs unités étant à l’arrêt. « Les forces de défense poursuivent leurs actions pour réduire le potentiel militaire et économique de l’occupant russe », a ajouté l’état-major.

Les dommages environnementaux causés par la guerre en Ukraine évalués à 122 milliards d’euros

Des militaires ukrainiens évacuent les habitants et le bétail du village inondé d’Afanasiyivka, dans la région de Mykolaïv, le 9 juin 2023. La crue de la rivière Ingulets fait suite aux dégâts subis par le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, à Chornobaivka, dans la région de Kherson. Des militaires ukrainiens évacuent les habitants et le bétail du village inondé d’Afanasiyivka, dans la région de Mykolaïv, le 9 juin 2023. La crue de la rivière Ingulets fait suite aux dégâts subis par le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, à Chornobaivka, dans la région de Kherson.

Destruction d’écosystèmes, pollution massive des ressources en air, en sol et en eau… L’invasion de l’Ukraine a provoqué des dommages environnementaux évalués à 6 010 milliards de hryvnia (UAH) (environ 122 milliards d’euros), soit le préjudice écologique le plus important jamais enregistré en Europe dans l’histoire moderne, selon le ministère de l’économie ukrainien.

Dans le détail, les destructions évaluées par l’Inspection d’Etat de l’environnement comprennent :
1 290 milliards d’UAH de dommages aux sols, 967 milliards d’UAH à l’air, 117,8 milliards d’UAH aux ressources en eau, et 3 630 milliards d’UAH liés à la destruction d’espaces naturels protégés. « A la fin de 2024, les pertes s’élevaient à 2 780 milliards d’UAH. Elles dépassent aujourd’hui 6 trillions et continuent de croître chaque jour », a déclaré le vice-ministre Ihor Zoubovitch, évoquant une dégradation massive et continue de l’environnement. Le ministère précise que ces chiffres ne couvrent que les territoires sous contrôle ukrainien.

Bonjour,

il est en lien dans le post de 12 h 21 et vous pouvez y accéder directement sur le site de la Maison Blanche, la partie concernant l’Europe se trouve à la page 29.

Le texte confirme les grandes lignes de la politique étrangère américaine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier. « Dans tout ce que nous faisons, nous mettons l’Amérique d’abord », résume le président dans la préface à ce document de 33 pages, qui exhorte à « protéger le pays contre les invasions ». Il entend aussi en finir avec « l’époque où les Etats-Unis soutenaient l’ordre mondial tout entier, tel Atlas » et revendique de tourner la page aux décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale.

Les présidents américains publient généralement une présentation stratégique de ce type à chaque mandat. La dernière, publiée par Joe Biden en 2022, avait mis l’accent sur l’acquisition d’un avantage compétitif sur la Chine, tout en prônant l’endiguement d’une Russie jugée « dangereuse ».

Sur Le Monde aujourd’hui

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Le point sur la situation vendredi 5 décembre à 14 heures

  • Emmanuel Macron appelle à maintenir « l’effort de guerre » en faveur de l’Ukraine et accroître « la pression sur l’économie russe ». Selon lui, « Il ne faut surtout céder à aucun esprit de division entre Européens et Américains. Nous avons besoin des Etats-Unis pour avoir la paix. Les Etats-Unis d’Amérique ont besoin de nous pour que cette paix soit robuste et durable ».
  • Donald Trump alerte sur un « effacement civilisationnel » de l’Europe et veut restaurer la suprématie américaine, selon sa nouvelle stratégie de défense. Le document de 33 pages appelle à « restaurer la suprématie américaine » en Amérique latine, et annonce un « réajustement » de la présence militaire américaine dans le monde.
  • L’Allemagne n’a pas besoin de « conseils venant de l’extérieur », a répondu Johann Wadephul, le ministre des affaires étrangères allemand. « Des sujets comme la liberté d’expression ou l’organisation de nos sociétés libres » ne peuvent être discutés par Washington, a ajouté le chef de la diplomatie allemande.
  • Les Etats-Unis fixent à 2027 la date limite pour une défense de l’OTAN dirigée par l’Europe, selon l’agence de presse Reuters. Le transfert de cette charge des Etats-Unis vers les membres européens de l’OTAN changerait radicalement la façon dont les Etats-Unis travaillent avec leurs partenaires militaires les plus importants.
  • Washington a fait pression sur plusieurs pays de l’UE pour bloquer l’utilisation des avoirs russes gelés, rapporte l’agence de presse Bloomberg. Washington estime que ces fonds doivent rester disponibles pour un accord de paix avec Moscou et ne pas servir à prolonger la guerre.
  • La Russie a lancé 137 drones dans la nuit de jeudi à vendredi, l’Ukraine affirme en avoir neutralisé 80. De son côté, la Russie dit avoir intercepté 41 drones ukrainiens dans la nuit. Une tour du complexe Grozny-City, à Grozny, en Tchétchénie, a été endommagée par des drones ukrainiens.
  • Vladimir Poutine promet à l’Inde un approvisionnement continu en pétrole malgré les sanctions américaines et la pression sur New Delhi.

Washington a fait pression sur plusieurs pays de l’UE pour bloquer l’utilisation des avoirs russes gelés, rapporte l’agence de presse Bloomberg

Les Etats-Unis ont fait pression sur plusieurs pays de l’Union européenne (UE) pour bloquer un projet visant à utiliser les avoirs gelés de la banque centrale russe afin de garantir un prêt de 90 milliards d’euros à l’Ukraine, rapporte l’agence de presse Bloomberg, citant des diplomates européens.

Washington estime que ces fonds doivent rester disponibles pour un accord de paix avec Moscou et ne pas servir à prolonger la guerre. L’UE dispose d’environ 210 milliards d’euros d’avoirs russes gelés et souhaite les mobiliser pour soutenir Kiev, alors que l’Ukraine risque de manquer de liquidités au début de 2025 et que l’administration Trump a réduit l’aide américaine.

Le projet se heurte toutefois à l’opposition de plusieurs Etats membres, notamment la Belgique, qui redoute des risques juridiques et d’éventuelles représailles russes. Le chancelier allemand, Friedrich Merz, se rend vendredi en Belgique pour « convaincre » son homologue belge du bien-fondé du plan de la Commission européenne de recourir aux avoirs russes gelés en Europe. L’Allemagne insiste pour que les fonds servent bien à l’Ukraine, affirmant qu’il n’est « pas question » de les laisser aux Etats-Unis.

La proposition sera examinée lors du prochain sommet, les 18 et 19 décembre, mais les divisions internes – ainsi que l’opposition de la Hongrie et les réserves de la Slovaquie – rendent un accord incertain.

Les Etats-Unis fixent à 2027 la date limite pour une défense de l’OTAN dirigée par l’Europe, selon l’agence de presse Reuters

Les Etats-Unis souhaitent que l’Europe prenne en charge d’ici à 2027 la majorité des capacités de défense conventionnelle de l’OTAN, allant du renseignement aux missiles, ont déclaré des responsables du Pentagone à des diplomates à Washington cette semaine, tandis que ce délai serré semble irréaliste pour certains responsables européens.

Cet objectif, rapporté par cinq sources au fait des discussions, dont un responsable américain, a été transmis lors d’une réunion à Washington cette semaine entre le personnel du Pentagone chargé de la politique de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et plusieurs délégations européennes.

Le transfert de la charge des Etats-Unis vers les membres européens de l’OTAN changerait radicalement la façon dont les Etats-Unis, pays fondateur de l’alliance d’après-guerre, travaillent avec leurs partenaires militaires les plus importants.

Lors de cette réunion, les responsables du Pentagone ont fait savoir que Washington n’était pas encore satisfait des progrès réalisés par l’Europe pour renforcer ses capacités de défense depuis l’invasion élargie de l’Ukraine par la Russie, en 2022. Les responsables américains ont dit à leurs homologues que si l’Europe ne respectait pas l’échéance de 2027, les Etats-Unis pourraient cesser de participer à certains mécanismes de coordination de défense de l’OTAN, ont déclaré à Reuters plusieurs sources ayant requis l’anonymat.

Certains élus du Capitole sont au courant du message du Pentagone aux Européens et s’en inquiètent, a déclaré un responsable américain. Il n’est pas clair non plus si l’échéance de 2027 représente la position de l’administration américaine ou seulement le point de vue de certains fonctionnaires du Pentagone. D’importants désaccords demeurent à Washington sur le rôle militaire que les Etats-Unis devraient jouer en Europe.

Les pays européens ont largement accepté la demande du président américain, Donald Trump, de prendre plus de responsabilités pour leur propre sécurité et ont promis de fortes augmentations des dépenses de défense. Mais plusieurs responsables européens ont déclaré qu’une échéance fixée à 2027 n’était pas réaliste, quelle que soit la manière dont Washington mesure les progrès, l’Europe ayant besoin de plus que de l’argent et de la volonté politique pour remplacer certaines capacités américaines à court terme.

L’Union européenne s’est fixée pour objectif de rendre le continent capable de se défendre d’ici à 2030. Le bloc européen déclare devoir encore combler les lacunes de ses défenses aériennes, de ses drones, de ses capacités de cyberguerre, de ses munitions et d’autres domaines.

Entre autres défis, les alliés de l’OTAN sont confrontés à des retards de production pour les équipements militaires qu’ils essaient d’acheter. Alors que les responsables américains ont encouragé l’Europe à acheter plus de matériel fabriqué aux Etats-Unis, certains des systèmes d’armes et de défense les plus prisés fabriqués aux Etats-Unis mettraient des années à être livrés s’ils étaient commandés aujourd’hui.

Les Etats-Unis fournissent également des capacités qui ne peuvent pas être simplement achetées, telles que des capacités uniques de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, qui se sont avérées essentielles à l’effort de guerre ukrainien.

Guerre en Ukraine : les Européens, alliés ignorés et humiliés par l’administration Trump

Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain, et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, ont choisi de rencontrer, à Miami, le négociateur en chef et le chef d’état-major ukrainiens, après avoir annulé leur étape bruxelloise à leur retour de Moscou.

Guerre en Ukraine : les Européens, alliés ignorés et humiliés par l’administration Trump

Par Elsa Conesa, Claire Gatinois, Philippe Jacqué

Les représentants américains ont choisi le jour, le lieu et la liste des hôtes, ne laissant, à dessein, aucune place à l’Europe. Jeudi 4 décembre, à Miami (Floride), non loin de la résidence de Donald Trump, à Mar-a-Lago, l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, et son gendre Jared Kushner ont rencontré le négociateur en chef ukrainien, Rustem Umerov, et le chef d’état-major des armées ukrainiennes, Andri Hnatov, pour leur faire part des détails de leurs négociations à Moscou, l’avant-veille, menées avec Vladimir Poutine. Aucun compromis sérieux n’a été trouvé avec le président russe, qui maintient des revendications maximalistes pour faire capituler Kiev.

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Stratégie de Donald Trump : Berlin affirme ne pas avoir besoin de « conseils venant de l’extérieur »

La publication par la Maison Blanche du document intitulé « Stratégie de défense nationale », dans laquelle l’administration Trump évoque un risque d’« effacement civilisationnel » de l’Europe n’est pas passée inaperçue. L’Allemagne n’a pas besoin de « conseils venant de l’extérieur », a déclaré vendredi Johann Wadephul, le ministre des affaires étrangères allemand lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue islandaise.

« Des sujets comme la liberté d’expression ou l’organisation de nos sociétés libres » ne peuvent être discutées par Washington a ajouté le chef de la diplomatie allemande. « Nous ne pensons pas non plus que quiconque doive nous donner des conseils à ce sujet, car cela est organisé par notre ordre constitutionnel », a ajouté le ministre conservateur.

« Les Etats-Unis sont et resteront notre allié le plus important dans l’alliance (OTAN) », a ajouté M. Wadephul, mais celle-ci est « axée sur les questions de défense et de sécurité ». L’Allemagne attache aussi « une grande importance », selon lui, à la présence de médias libres sur son sol, un autre sujet récent de dispute avec Washington.

En septembre, le chef de la diplomatie allemande avait plaidé pour une presse « libre », « y compris » aux Etats-Unis, quand la Maison Blanche envisageait de raccourcir la durée des visas pour les journalistes étrangers.

Donald Trump alerte sur un « effacement civilisationnel » de l’Europe et veut restaurer la suprématie américaine, selon sa nouvelle stratégie de défense

Donald Trump à la Maison Blanche, le 2 décembre 2025. Donald Trump à la Maison Blanche, le 2 décembre 2025.

L’administration Trump a émis vendredi 5 décembre un document sur sa stratégie de défense nationale. Elle réserve ses propos les plus sévères à l’Europe, soutenant les affirmations de l’extrême droite selon lesquelles le Vieux Continent est confronté à un « effacement civilisationnel » dû à l’immigration. « Il est plus que plausible que, d’ici à quelques décennies au plus tard, les membres de l’OTAN deviennent majoritairement non européens », dit ce document de 33 pages.

« Il est légitime de se demander s’ils percevront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les Etats-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte » de l’organisation, ajoute le texte. Le document appelle encore à « cultiver la résistance » au sein de l’Europe, employant un langage extraordinaire à l’égard des principaux alliés de l’Amérique.

L’administration Trump dénonce également la « censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique » en Europe, faisant notamment allusion aux efforts visant à contenir l’extrême droite dans certains pays.

Le document promet également qu’il n’y aura pas d’élargissement de l’OTAN, l’alliance transatlantique dont les Etats-Unis sont la puissance-clé, anéantissant une fois de plus les espoirs de l’Ukraine qui subit l’invasion russe.

La base sous-marine de l’île Longue, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, survolée par des drones

Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest où se trouvent des sous-marins à propulsion nucléaire navale de très grande taille. Un dispositif de lutte contre les drones et de recherche a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs antidrones.

Vladimir Poutine promet à l’Inde un approvisionnement continu en pétrole malgré les sanctions américaines et la pression sur New Delhi

Le président russe a assuré vendredi 5 décembre qu’il continuerait à livrer du pétrole à l’Inde, malgré les sanctions imposées à New Delhi par les Etats-Unis au motif que ces importations financent la guerre russe en Ukraine. « La Russie est un fournisseur fiable de pétrole, de gaz, de charbon et de tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l’Inde », a déclaré M. Poutine devant le premier ministre indien, Narendra Modi. « Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l’économie indienne en croissance rapide », a-t-il poursuivi devant la presse, à l’issue d’un entretien avec son hôte.

Sans faire explicitement référence au pétrole russe, M. Modi a, pour sa part, remercié son invité pour son « soutien inflexible à l’Inde », ajoutant que « la sécurité énergétique était un pilier important et fort » de leur partenariat.

Depuis plusieurs mois, l’Inde subit la pression des Etats-Unis, qui lui reprochent de financer l’effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.

Donald Trump a déclaré avoir obtenu la promesse de Narendra Modi qu’il mettrait un terme à ses importations de brut russe, qui représentent 36 % du volume de pétrole raffiné en Inde. New Delhi ne l’a jamais confirmé, mais ses achats ont diminué, selon la plateforme d’informations commerciales Kpler, et plusieurs groupes indiens ont annoncé qu’ils renonçaient à se fournir auprès de Moscou.

Depuis le début de la visite du président russe, MM. Modi et Poutine ont fait assaut de compliments et surjoué l’excellence de la relation historique entre leurs deux pays. Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité d’ouvertement condamner l’invasion de l’Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les Etats-Unis.

Oui bonjour,

C’est ce qu’écrivait Emmanuel Grynszpan il y a quelques semaines 👇

Bonjour,

La Novorossia (traduisible par « nouvelle Russie »), fait référence au territoire conquis par Catherine II au XVIIIe siècle. Cette notion est devenue, sous Vladimir Poutine, un instrument de légitimation des ambitions territoriales russes en Ukraine, transformant un héritage historique en arme diplomatique.

Ce concept apparu sous le règne de l’impératrice russe Catherine II lors des guerres russo-turques (1768-1774) désignait initialement les terres s’étendant de la mer d’Azov à la mer Noire, arrachées à l’Empire ottoman. Ces territoires, incluant Odessa, Kherson, Nikolaïev et le Donbass, furent colonisés et russifiés pour offrir à l’empire un accès stratégique aux « mers chaudes ».

En 2014, Vladimir Poutine a réactivé cette notion lors d’un discours télévisé, affirmant que « l’Ukraine, c’est la Nouvelle-Russie » et que ces régions « ne faisaient pas partie de l’Ukraine à l’époque des tsars ». Cette rhétorique s’inscrit dans une stratégie de réécriture historique visant à présenter le président russe comme le restaurateur d’un empire démembré.

Le narratif dépasse le cadre historique, pour devenir un levier identitaire mobilisant nationalisme, orthodoxie et rejet de l’Occident. Les médias d’Etat russes en ont fait une condition incontournable de toute négociation avec Kiev. En juin 2025, M. Poutine aurait ainsi déclaré à Donald Trump que « la reconnaissance de la Novorossia est impérative pour tout dialogue sérieux ».

On peut considérer que la Novorossia est bien plus qu’un concept historique : c’est une arme idéologique, une instrumentalisation de l’histoire, un héritage impérial détourné – où Catherine II incarne l’âge d’or de la puissance russe – pour servir les ambitions expansionnistes de la Russie moderne et justifier une guerre aux lourdes conséquences humaines.

Vladimir Poutine cherche à contrôler la mer Noire, privant Kiev de son accès stratégique et renforçant l’influence russe en Crimée, à vassaliser l’Ukraine, en amputant son territoire et en affaiblissant son économie, à diviser l’Occident, en exploitant les fractures au sein de l’UE et de l’OTAN sur la question ukrainienne.

Emmanuel Macron appelle à maintenir « l’effort de guerre » en faveur de l’Ukraine et accroître « la pression sur l’économie russe »

Emmanuel Macron à l’université de Chengdu, le 5 décembre. Emmanuel Macron à l’université de Chengdu, le 5 décembre.

A l’occasion d’un déplacement en compagnie de Xi Jinping dans la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, le chef de l’Etat a lancé : « Il faut maintenir l’effort de guerre (…) accroître la pression en particulier sur l’économie russe. (…) L’unité entre les Américains et les Européens sur la question ukrainienne est indispensable », a-t-il ajouté.

« Il ne faut surtout céder à aucun esprit de division entre Européens et Américains. Nous avons besoin des États-Unis pour avoir la paix. Les Etats-Unis d’Amérique ont besoin de nous pour que cette paix soit robuste et durable », a-t-il dit.

Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, M. Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et d’autres dirigeants européens ont exprimé leur méfiance vis-à-vis de l’administration Trump au moment où celle-ci tente de négocier la fin de la guerre en Ukraine.

Selon Der Spiegel, M. Macron a évoqué lundi lors d’un entretien téléphonique avec ses homologues européens et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le risque « que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine sur la question des territoires sans qu’il y ait de garantie claire en matière de sécurité ».

C’est en effet ce qu’écrit le Times : Londres est prêt à débloquer 8 milliards de livres sterling [9,17 milliards d’euros] d’avoirs russes gelés en Grande-Bretagne pour soutenir l’Ukraine.

Des projets visant à utiliser les avoirs russes gelés au Royaume-Uni pour financer l’Ukraine ont été évoqués lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles mercredi, dans le cadre des négociations pour débloquer ces fonds.

La Commission européenne a présenté mercredi un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans, mais l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique. L’essentiel de ces avoirs de la Banque centrale russe, immobilisés en raison de sanctions décidées contre la Russie après son invasion de l’Ukraine, se trouve en Belgique. Et ce pays n’en démord pas, il se refuse à payer seul les pots cassés en cas de problème.

La proposition de la Commission européenne « ne répond pas aux inquiétudes » de la Belgique et reste « la pire des options », a affirmé mercredi le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot. La Commission a proposé deux options visant à couvrir une partie des besoins de financement de l’Ukraine pour 2026 et 2027, estimés à 137 milliards d’euros : un emprunt européen ou une utilisation des avoirs gelés russes en Europe. « Aujourd’hui, nous proposons de couvrir les deux tiers des besoins de financement de l’Ukraine pour les deux prochaines années. Cela représente 90 milliards d’euros », a expliqué Ursula von der Leyen devant la presse. Le dernier tiers devra être assuré par « les partenaires internationaux », comme la Grande-Bretagne, le Canada ou le Japon, a-t-elle ajouté.

La décision de recourir à un emprunt européen, qui nécessite l’unanimité des Etats membres, se heurte aux réticences de certains d’entre eux et à l’opposition radicale de la Hongrie.

La Commission n’a pas caché qu’elle privilégiait dans ces conditions le recours aux avoirs russes gelés. Et pour ne pas laisser la Belgique seule affronter les risques, elle a proposé d’utiliser tous les avoirs russes immobilisés en Europe, y compris ceux se trouvant par exemple en France. Euroclear détient 210 milliards d’euros d’avoirs russes, dont 185 sont mobilisables. Quelque 25 autres milliards se trouvent ailleurs en Europe, dont 19 en France, selon une source européenne. La France a jusqu’à présent fait la sourde oreille à l’utilisation des avoirs se trouvant sur son territoire. L’Ukraine ne devrait rembourser ce prêt que si la Russie lui paie des réparations.

Une tour de Grozny touchée par des drones ukrainiens

Une tour du complexe Grozny-City à Grozny (🚩), en Tchétchénie, a été endommagée par des drones ukrainiens. Selon la chaîne Telegram Exilenova+, la cible des drones pourrait avoir été le bâtiment du service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) de Tchétchénie, situé non loin de la tour endommagée. Le bâtiment abrite également les bureaux du Conseil de sécurité de Tchétchénie, de la commission électorale locale et de plusieurs autres institutions.

Les autorités tchétchènes n’ont, pour l’instant, fait aucun commentaire concernant l’incident. Dans le rapport matinal du ministère de la défense russe, la région n’est pas mentionnée.

La Russie a lancé 137 drones dans la nuit de jeudi à vendredi, l’Ukraine affirme en avoir neutralisé 80

Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, la Russie a lancé 137 drones d’attaque de différents types contre l’Ukraine. Selon l’armée de l’air ukrainienne, 80 ont été abattus ou brouillés par la défense aérienne. Au total, 57 frappes de drones ont été recensées sur 13 sites distincts.

Un garçon de 12 ans a été tué, et deux personnes blessées, dans la localité de Vassylkivka, dans l’oblast ukrainien de Dnipropetrovsk, a annoncé Vladyslav Haïvanenko, chef par intérim de l’administration militaire de l’oblast. Un homme de 70 ans a aussi été blessé à Nikopol (📍), a-t-il précisé.

Le Kremlin « attend la réaction des Américains » après la discussion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff

Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, n’a pas exclu, vendredi, une nouvelle rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue américain, Donald Trump. « Cela pourrait être facilement organisé si nécessaire », a déclaré M. Ouchakov, cité par l’agence de presse russe TASS, précisant qu’un rendez-vous n’avait pas encore été fixé.

Il est également revenu sur la longue réunion de lundi à Moscou entre M. Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, affirmant que « le Kremlin attend maintenant la réaction des collègues américains ».

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