
CRITIQUE - Après un premier volume paru en 2021, superbement traduit par Gilles Ortlieb, voici le second tome de la publication intégrale du superbe Journal du lauréat du prix Nobel.
Il est bien rare que les meilleurs poètes se révèlent de grands diaristes. Exceptions faites du Portugais Miguel Torga, de Jean Cocteau, de l’Argentine Alejandra Pizarnik et du Grec Georges Séféris, lauréat du prix Nobel de littérature en 1963.
La traduction de l’intégralité du Journal de ce dernier, écrit de 1925 à 1971, année de sa mort, est à ce titre une révélation. Après un premier volume paru en 2021, superbement traduit par Gilles Ortlieb, voici le second tome de cette vaste confession intime, couvrant les années d’après-guerre jusqu’au lendemain du coup d’État des colonels en 1967.
Diplomate né à Smyrne (l’actuelle Izmir en Turquie) en 1900, Séféris nous déroule le cours des jours de sa longue vie vagabonde au fil de ses missions et de ses postes. De Londres à Paris (où il avait été étudiant) en passant par la Turquie, les États-Unis, Chypre, les îles anglo-normandes, le Proche-Orient, l’Italie, la Belgique, et sa chère Grèce, où il retournera définitivement en 1962. Cette « Attique…

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