SérieÉpisode 5Fin 2022, l’intelligence artificielle n’était encore, pour beaucoup, que de la science-fiction. Depuis trois ans, ChatGPT s’est glissé dans nos frigos, nos voitures, nos conversations, nos petits tracas du quotidien et nos tâches au travail, entre promesses, inquiétudes et grandes questions.

Par Jila Varoquier

Le 30 novembre 2025 à 10h00, modifié le 30 novembre 2025 à 10h00

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«Même si elle dit vrai dans 99 % des cas, il reste ce 1 % où elle répond n’importe quoi. Et il est impossible d’empêcher ces hallucinations du fait même de l’architecture de ces IA», estime Yann Chevaleyre, professeur à l’université Paris Dauphine. Le Parisien-DA/Istock

«Même si elle dit vrai dans 99 % des cas, il reste ce 1 % où elle répond n’importe quoi. Et il est impossible d’empêcher ces hallucinations du fait même de l’architecture de ces IA», estime Yann Chevaleyre, professeur à l’université Paris Dauphine. Le Parisien-DA/Istock

Quand elle est arrivée il y a trois ans sur nos smartphones et nos ordinateurs, avec ses réponses parfois incongrues, personne n’aurait pu prédire l’évolution de l’intelligence artificielle. Pourtant, elle a été fulgurante. Trente-six mois plus tard, plus de 800 millions de personnes utilisent chaque jour ChatGPT ― près de deux fois plus que le nombre de résidents de l’Union européenne. L’IA s’est immiscée dans tous les pans de nos vies, dévorant toutes les connaissances possibles pour apprendre à grande vitesse. Au point de faire s’interroger l’humain : jusqu’où va-t-elle aller ? Pourra-t-elle un jour dépasser le cerveau de l’Homme ?

Pour l’instant, la seule chose sur laquelle s’accordent les chercheurs, c’est qu’il est urgent d’attendre. « Impossible de prédire ce qui se passera dans quelques années », concède Yann Chevaleyre, professeur d’informatique à l’université Paris Dauphine (XVIe).