L’intelligence d’artificielle pourra un jour regarder l’élection des Miss France et se faire son avis en direct à la lumière des images. En attendant, les algorithmes d’IA se basent sur des données objectives et des probabilités mathématiques. Après avoir décroché le bon tiercé du dernier Ballon d’or, le cabinet de conseil Avisia s’est attelé à trouver le podium du concours national de beauté qui aura lieu samedi 6 décembre en direct sur TF 1 depuis le Zénith d’Amiens. Avant de vous révéler ce classement probable, attardons-nous sur la méthodologie pour nourrir un modèle d’intelligence artificielle prédictif performant.
Il a d’abord fallu préparer des données raffinées, des informations brutes venues de sources différentes. Un premier modèle d’IA générative, Gemini 2.5, s’est chargé d’analyser 65 000 commentaires publiés et collectés sur les réseaux sociaux X (ex-Twitter), Instagram ou TikTok.
« Il a interprété dans le contexte les avis positifs comme négatifs. Il a ensuite filtré les commentaires sur le physique, la personnalité, le savoir-être ou les engagements sociaux », détaille Matthieu Brochard, directeur conseil Data et IA chez Avisia. Tous les textes sont passés dans le mixeur et ont été pondérés en incluant le nombre d’abonnés des prétendantes ou leurs posts et les interactions avec ce public virtuel.
Le système a ensuite compilé des données publiques comme des indicateurs de l’Insee sur la composition fine des votants dans les différentes régions. Il a considéré, par exemple, l’âge, la taille de la population mais aussi sa catégorie socioprofessionnelle et son pouvoir d’achat. Des éléments qui pèsent dans la prédiction mais ne font pas tout.
« Le vote du public ne dépend pas uniquement de la richesse qui n’est pas non plus une spécificité régionale. La preuve : le Nord ou les DOM-TOM ont historiquement voté plus que d’autres sur les 15 dernières années du concours », relativise Matthieu Brochard.
Enfin, l’historique de l’élection depuis ses débuts avec le classement de chaque région a été ajouté à la potion magique.
L’IA avait le top 3 de 2025
Après avoir structuré ces données traitées, on obtient des « variables de popularité » comme des indicateurs du potentiel de conviction d’une Miss disséminé dans des lignes de code informatique. Purement alimenté par des statistiques, le modèle d’IA prédictif établit grâce à cette matière un classement probabiliste.
Sans attendre davantage, voici donc le top 7 établi par l’IA. C’est Miss Nord - Pas-de-Calais, Lola Lacheré, qui remporterait la couronne en devançant une des favorites du concours, Hinaupoko Deveze, la miss représentant Tahiti. L’écharpe de 2e dauphine atterrirait sur les épaules de Miss Guadeloupe, Naomi Torrent.
Derrière, Déborah Adelin-Chabal (Roussillon) se place à la 4e position, suivie par Mareva Michel, Miss Île-de-France. Julie Zitouni, Miss Provence, et Ynès Lallemand, Miss Champagne-Ardenne, complètent ce classement généré par l’IA.
La fiabilité ? De nombreux impondérables pour la machine entrent en jeu. À commencer par la prestation des candidates lors d’une émission en direct qui peut lourdement influer sur le résultat. Notamment une fois que les douze dernières finalistes ont été sélectionnées par le jury.
Malgré ces éléments incontrôlables, l’IA avait trouvé l’an dernier le podium dans le bon ordre - Guadeloupe, Martinique, Nord - Pas-de-Calais - établi uniquement sur le vote du public. Au final, la puissance algorithmique avait placé la gagnante en seconde position mais avait vu juste sur les quatre premières à l’exception notable de Miss Corse venue s’intercaler comme 2e dauphine. Le classement pour Miss France 2026 sera, lui, mis à jour en ligne jusqu’à la dernière minute et même pendant l’émission diffusée sur TF 1.












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