"Pourquoi moi ?" : Théo Curin s'adresse à sa méningite qui l'a frappé à l'âge de 6 ans

Théo Curin n'est pas seulement un nageur paralympique couronné de succès ; il est une figure inspirante dont le parcours défie l'adversité. À 25 ans, il a transformé la tragédie d'une méningite précoce, qui l'a privé de ses quatre membres, en une force motrice. Au-delà des bassins, l'athlète mosellan excelle en tant qu'acteur dans Plus belle la vie sur France 3 ou Handigang sur TF1, animateur et aventurier. Une polyvalence qui témoigne de son inépuisable soif de vivre et de sa capacité à embrasser chaque nouveau défi. Dans cet entretien, il se livre sans filtre sur le chemin parcouru.

"Pourquoi moi ?" : Théo Curin s'adresse à sa méningite qui l'a frappé à l'âge de 6 ans

Télé-Loisirs. Vous avez 25 ans… Que diriez-vous à cette méningite qui vous a frappé à 6 ans ?
Théo Curin. Je lui demanderai surement : "pourquoi tu es arrivée dans ma vie ?” et surtout "pourquoi moi ?". C'est frustrant pour moi de ne jamais comprendre pourquoi du jour au lendemain, c’est tombé sur moi... Même si j’ai fait le deuil de ma vie d’avant. Pour être honnête, je n'en veux absolument pas à cette maladie. J’ai réussi à me construire autour de ça ! C’était peut-être pour moi l’occasion de réaliser que j’avais une réelle capacité à rebondir, malgré les difficultés. J’avance toujours en dépit des galères !

Pensez‑vous que votre vie aurait été différente si la maladie ne vous avait pas touché ? Sûrement ! J’aurais peut-être fait quelque chose de plus traditionnel, et je pense que ça m’aurait convenu aussi. D’ailleurs, petite anecdote : je suis récemment retourné en Lorraine et j’ai revu mes potes. La plupart travaillent à la SNCF, c’est assez drôle : ils sont tous cheminots, comme mon père. Et ils ont l’air heureux. J’aurais pu finir par suivre cette voie. Ça m’aurait plu aussi. Toutefois, je n’aurais probablement pas vécu certaines des expériences dont j’ai la chance de profiter aujourd’hui.

"Je ne suis pas Madonna", confie Théo Curin sur la notoriété

Que pensez-vous de votre notoriété ?
Il faut le reconnaitre, c'est assez agréable, et je n'ai pas l'impression qu'il y aurait de mauvais côtés... Bon, attention, je ne suis pas Madonna : je peux sortir de chez moi. Il n'y a pas 50 personnes qui m'attendent devant chez moi tous les matins et qui me sautent dessus ! Cependant, c'est vrai que de plus en plus de gens me reconnaissent quand sors dans la rue ou quand je vais au restaurant. Ils sont toujours bienveillants. Les personnes qui me reconnaissent m'encouragent à continuer sur cette voie. Du coup, Cette notoriété : elle n'est pas handicapante. Au contraire !

Quel Théo Curin vous ressemble le plus : l’acteur, l’animateur ou le sportif ?
Toutes ces casquettes contribuent à mon bonheur, car j'ai beaucoup de mal avec la routine. J’aime enchaîner une séance de sport, la préparation d’une émission télé puis l’apprentissage d’un texte...

Avez-vous d'autres projets ?
Tout à fait ! J’ai relancé une émission appelée Théo le taxi, qui reprend le concept d’une chronique que nous avions créée dans l'émission Aux Jeux, citoyens. À l’époque, nous avions imaginé un taxi dans lequel j’ai embarqué 50 athlètes olympiques et paralympiques qui allaient participer aux Jeux de Paris 2024. France Télévisions avait adoré ce format. Cette fois, j’y reçois des personnalités venant d’univers très différents et que j'apprécie. L’émission est diffusée le samedi soir après Quelle époque qu'on peut retrouver sur le site France TV Slash.

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