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CRITIQUE - Marc Minkowski, à la direction musicale, et Laurent Pelly, à la mise en scène, unissent de nouveau leurs talents pour ce livret d’Offenbach méconnu. En résultent une orchestration riche et beaucoup de fantaisies.
Quel contraste ! En ouverture de saison du Théâtre des Champs-Élysées, La Damnation de Faust s’était résolument pris les pieds dans le tapis. Un mois plus tard, c’est le visage fendu d’un large sourire que l’on quittait l’avenue Montaigne après le réjouissant succès du Robinson Crusoé d’Offenbach.
L’œuvre, d’abord. Une redécouverte de premier ordre, s’agissant d’un chaînon manquant essentiel pour la conquête de la maturité d’un compositeur bien décidé à être reconnu comme musicien sérieux et non seulement comme amuseur. La fantaisie y est bien présente, mais la musique regorge aussi de pépites où affleure une sensibilité lyrique pleine de nostalgie. L’orchestration en est riche et jamais criarde, l’écriture vocale regarde sans complexe du côté de l’opéra. La voie est libre pour Les Contes d’Hoffmann !
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Pour défendre cette pièce dont le livret pourrait paraître bien daté, on avait reconstitué un tandem qui triomphait voici vingt-huit ans dans La Belle Hélène, et se réactive au quart…

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