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Le leader d’extrême droite a rassemblé des centaines de partisans, samedi, à Falkirk, une ville marquée depuis plusieurs mois par des manifestations anti-immigration et des contre-manifestations.

Nigel Farage, le leader de Reform UK, lors d’un meeting à Falkirk, en Ecosse, le 6 décembre 2025. Nigel Farage, le leader de Reform UK, lors d’un meeting à Falkirk, en Ecosse, le 6 décembre 2025.

Nigel Farage, chef du parti britannique anti-immigration Reform UK, a rassemblé des centaines de partisans, samedi 6 décembre, en Ecosse, territoire traditionnellement à gauche, où il entend transposer son discours sur le « déclin », à cinq mois des élections au Parlement local.

Le champion du Brexit, dont la formation caracole en tête des sondages au Royaume-Uni, avait choisi Falkirk, entre Glasgow et Edimbourg, une ville où ont eu lieu depuis plusieurs mois des manifestations anti-immigration et des contre-manifestations pour le respect des droits des migrants, devant un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile.

« Qui a voté pour que certaines zones de nos villes deviennent littéralement méconnaissables par rapport à leurs origines écossaises ? Personne », a déclaré l’homme politique de 61 ans, devant ses soutiens venus l’écouter dans un hôtel. Le Royaume-Uni est « en plein déclin économique, social, et même moral », a-t-il poursuivi.

Il a été rejoint sur scène par Malcolm Offord, ancien ministre et membre conservateur de la Chambre des lords, qui s’ajoute à la liste des défections en faveur de Reform. Ce dernier va renoncer à son siège pour se présenter au Parlement écossais en mai 2026. Selon de récents sondages, Reform UK pourrait devenir la deuxième force politique en Ecosse lors du renouvellement des députés locaux.

Soutiens politiques

L’époque où Nigel Farage s’était fait chasser d’un pub à Edimbourg en 2013 par une foule lui hurlant de « rentrer à Londres », alors qu’il était venu faire campagne pour son parti d’alors, UKIP, semble loin. Sa formation resterait largement derrière les indépendantistes du SNP (gauche), qui gouvernent la province, mais devant le Labour (centre gauche), au pouvoir depuis l’été 2024 au Royaume-Uni, qui a rapidement vu son soutien s’effondrer.

« La crise migratoire est l’une des raisons pour lesquelles Reform UK est en pleine progression en Ecosse », a affirmé Nigel Farage samedi dans le Daily Mail. Ce sujet est devenu central aux yeux des électeurs écossais depuis 2024, et constitue désormais leur deuxième source de préoccupation derrière l’économie, selon YouGov.

Reform UK pourrait ainsi passer de 7 % des voix lors des législatives de 2024 à un résultat qui pourrait dépasser 20 % lors de ce scrutin local – qui compte une plus grande dose de proportionnelle.

Abolir les objectifs de neutralité carbone

La formation convainc aussi les opposants à l’indépendance, mais elle a réussi à éviter d’entrer dans ce débat clivant pour se concentrer sur l’immigration. Nigel Farage promet, d’autre part, d’abolir les objectifs de neutralité carbone pour favoriser les industries fossiles en mer du Nord, pourvoyeuses de nombreux emplois en Ecosse. Les grands perdants de la percée de Reform UK sont les conservateurs, déjà balayés lors des législatives britanniques de 2024.

Le parti de Nigel Farage, qui vise la victoire lors des législatives de 2029, engrange aussi les soutiens politiques, et a reçu jeudi la plus importante donation politique faite par un Britannique de son vivant : 9 millions de livres (10 millions d’euros) de l’investisseur en cryptomonnaies, Christopher Harborne.

Personnalité clivante, Nigel Farrage reste peu populaire en Ecosse, territoire qui avait massivement voté contre le Brexit, en 2016 : sept personnes sur dix affirment qu’elles ne voteraient jamais pour lui, selon des chiffres du projet universitaire Scottish Election Study. Ses propos polémiques comme ceux, mardi, sur la « destruction culturelle » à Glasgow, visant des écoliers ne parlant pas « l’anglais comme langue maternelle », continuent de rebuter. Nigel Farage est également accusé ces derniers jours d’avoir tenu des propos racistes et antisémites quand il était adolescent, ce qu’il a démenti avec une certaine ambiguïté.

Le Monde avec AFP

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