Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie : Emmanuel Macron promet d’agir pour "sa libération"

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Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré ce jeudi 4 décembre l’Elysée. "Il lui adresse ses pensées ainsi qu’à sa famille. Nous continuerons d’agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française au lendemain de la décision de justice.

Emprisonné depuis juin pour "apologie du terrorisme", le journaliste sportif, collaborateur des magazines So Foot et Society, a vu mercredi sa peine de sept ans d’emprisonnement confirmée.

"On regrette cette décision. Dont acte. […] Il y a des discussions en cours, on va les poursuivre avec la partie algérienne" et la question de la libération de Christophe Gleizes "sera un élément déterminant", a de son côté commenté le ministre de l’Intérieur sur France 2. "Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération" de Christophe Gleizes, et ce sera "un élément majeur des discussions en cours", a insisté Laurent Nuñez.

Christophe Gleizes, 36 ans, s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger. Arrêté le 28 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire, il avait été condamné en juin dernier pour "apologie du terrorisme" en première instance à sept ans de prison et est depuis incarcéré.

Appel à une grâce présidentielle

Cette première condamnation avait été prononcée au pic d’une grave crise entre la France et l’Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates. Christophe Gleizes dispose désormais d’une semaine pour se pourvoir en cassation.

"On appelle à la grâce présidentielle, on appelle à la libération dès demain", a déclaré ce jeudi sur France Inter Maxime Gleizes, frère cadet du journaliste. "Avec la diplomatie entre la France et l’Algérie qui semblait s’apaiser, on avait beaucoup d’espoir […] On a cru à sa libération hier soir, et là, on a ce sentiment d’avoir été menés en bateau", a-t-il déploré. "J’ai l’impression d’être un peu Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent, mais on est encore là […] et donc on se mobilise", a-t-il ajouté.

"La grâce présidentielle serait la possibilité de liberté la plus proche", a-t-il expliqué. La stratégie reste toutefois incertaine. "Si on passe en cassation, une grâce présidentielle pourrait aussi être possible… Mais il faudrait arrêter la procédure de cassation. Donc on est en discussion avec RSF, So Press (le groupe pour lequel travaille le journaliste, ndlr) et ma famille pour savoir quelle sera la meilleure procédure", a-t-il précisé.

Sur RTL, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, libéré le mois dernier après près d’un an d’incarcération en Algérie, s’est dit quant à lui "effondré parce que l’État algérien n’avait pas besoin de poursuivre dans cet acharnement" et a dénoncé en Algérie "une dictature qui n’arrive pas à se corriger, à prendre des manières un peu plus civilisées". "Elle est brutale et méchante et cruelle", a-t-il jugé.

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