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Mâle alpha déchu – L’idée que chez les humains, à l’instar des chimpanzés, gorilles ou orangs-outans, le patriarcat découlerait naturellement de notre nature de primates, prend du plomb dans l’aile. Une métaanalyse révèle que sur 121 espèces de primates étudiées, une dominance du mâle n’est établie que dans 17 % des cas, avec une corpulence masculine plus importante. Mais pour 13 % des espèces, dans lesquelles les femelles contrôlent la reproduction ou sont en forte compétition entre elles, ce sont elles au contraire qui dominent, comme chez les lémuriens. Dans 70 % des cas, soit l’immense majorité, la dominance est tantôt masculine, tantôt féminine, selon le contexte, ou indéterminée. Le comportement sexué des primates est donc en réalité très flexible. Et la primauté du mâle n’aurait chez l’humain, le plus flexible des primates, rien de naturel ni d’inéluctable. [Le Monde]. Pour aller plus loin : Homo, un singe genré (2022).
L’IA cherche la vie – L’IA s’infiltre partout, jusqu’à refaire parler les morts. Mais elle peut aussi servir à identifier des traces de vie primitive. Une équipe américaine a mis en évidence des traces microbiennes dans des roches sud-africaines de 3,3 milliards d’années. Ainsi que des brins de molécules laissés par des microbes producteurs d’oxygène par photosynthèse, il y a 2,5 milliards d’années. Originalité de ce travail ? Les chercheurs ont utilisé dans les deux cas le machine learning. Une IA identifie des milliers de petits fragments de molécules organiques fortement dégradées et analyse leur distribution à la recherche de motifs trahissant une origine vivante, qu’elle reconnaît avec une fiabilité supérieure à 90 %. L’IA pourrait ainsi se lancer à la recherche de traces de vie sur Mars ou sur d’autres astres du Système solaire. [Reuters]. Pour aller plus loin : Les plus vieilles traces de vie n’en sont peut-être pas (2018).
La passion, un obstacle féminin aux sciences ? – Pourquoi les femmes se dirigent-elles moins que les hommes vers des études scientifiques et techniques (à l’exception des sciences de la vie et de la Terre) ? Les stéréotypes de genres, ou une moindre confiance en soi, sont souvent évoqués. Une étude suggère une autre cause possible : les filles auraient plus tendance à choisir des études qui les passionnent, que les garçons, plus nombreux à vouloir un emploi rémunérateur. Les femmes qui privilégient la passion ont une probabilité plus élevée de s’inscrire en lettres, arts et humanités, alors que celles qui préfèrent un emploi bien rémunéré ont une probabilité plus élevée de s’inscrire en sciences économiques, gestion et commerce ou en sciences et technologies. Par ailleurs, les filles auraient des goûts plus diversifiés, et plus de mal à renoncer aux matières qu’elles apprécient. Augmenter le nombre de femmes scientifiques nécessiterait donc de rendre les sciences plus passionnantes pour elles, et de créer plus de filières multidisciplinaires. [The Conversation]. Pour aller plus loin : Femmes et sciences : des stéréotypes tenaces (2015).

il y a 18 hour
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