![Frank Gehry disait que réaliser le Guggenheim Museum de Bilbao (Espagne) avait «changé [sa] vie». AFP/François Laurens/Hans Lucas](https://www.leparisien.fr/resizer/po9cDKRTkHfbUCPV_UcdsFEWUdA=/932x582/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/OZMPBUNC2RHHTBW7G5OU3TQW5Y.jpg)
Il est peu d’architectes pour qui on irait au bout du monde. Parce qu’il semble voler comme Peter Pan vers son Pays Imaginaire. Ou vers Seattle à la pointe de l’Ouest américain et son Musée de la Pop Culture à la forme inspirée de la guitare de Jimi Hendrix. Hey Joe. Hey Frank ! De sa génération, Frank Gehry l’excentrique et le merveilleux, disparu ce vendredi à 96 ans chez lui à Santa Monica (Californie), est peut-être le seul.
Beaucoup ont avalé les fuseaux horaires pour admirer ses folies aériennes, ces entremets comme des mousses architecturales au fouetté fabuleux, de Seattle à Bilbao pour son musée Guggenheim tout en titane et rondeurs, vers ses tours tordues surnommées « Ginger et Fred » à Prague (République tchèque) ou la Fondation Vuitton à Paris, nuage ou navire de verre avec ses icebergs surgissant dans des perspectives insensées. Et parmi ses ultimes créations, la Tour Luma d’Arles, inaugurée en 2021, qui magnifie plus que jamais sa science de l’accident et du discontinu dans les formes. Des édifices penchés, inclinés un peu dans tous les sens, sans angles droits, comme des rêves à la Dali.












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