Le match Lens-Paris peut commencer, avec surveillance du calendrier mutuel, des forces et faiblesses de chacun, du rendez-vous en 2026 du deuxième chez le premier. Il ressemblera au remake de la seule saison de Christophe Galtier sur le banc, avec un titre de champion de France. Quand il a signé en juillet 2023 à Paris, Luis Enrique a dû jeter un œil sur le classement précédent, avec un PSG devançant d’un seul point Lens, qu’il ne devait pas connaître à l’époque.
Franck Haise, qui a d’autres soucis depuis, l’entraînait et Pierre Sage, désormais aux commandes, semble réinventer le concept de l’équipe surprise qui a la gueule pour créer une immense sensation.
En corrigeant Rennes (5-0) ce samedi soir, les champions d’Europe ont permis ce scénario en revenant à un point des Nordistes, vainqueurs plus tôt à Nantes (1-2). Ils ont retrouvé des couleurs et un physique après quelques jours de repos et une absence de 90 minutes à Monaco (1-0), samedi dernier, leur pire sortie de 2025.
Le réveil de la force, incarnée par des attaquants enfin décisifs avec Khvicha Kvaratskhelia double buteur ; Bradley Barcola avant-dernier passeur ; Ibrahim Mbaye pour son premier but de la saison, Gonçalo Ramos pour le 5-0 et Senny Mayulu passeur, buteur, ne raconte pas tout de PSG-Rennes.
Il a fallu d’abord beaucoup souffrir, avec des Bretons très haut, multipliant les séquences de possession et dangereux sur une action qui aura vu le match tourner. L’arrêt de Matvey Safonov, sur une frappe d’Estéban Lepaul déviée des fesses de Willian Pacho, sera saluée comme un but par le gardien russe, détournant le ballon sur son poteau. Sur la relance, le Géorgien ira inscrire son deuxième but en Ligue 1 et en solo (avant son doublé à la 67e), trouvant dans le repli des hommes d’Habib Beye le trou de souris pour allumer Brice Samba.
Deuxième en Ligue 1 comme en Ligue des champions
Elle ne dit pas non plus la nervosité des Parisiens, sur un énième corner des Rennais, avec Vitinha et Kang-in Lee qui s’embrouillent sur le marquage, un temps de palabre qui a failli coûter un but. Et quand le Portugais rapporte au capitaine les largesses du Sud-Coréen, le Brésilien et le Ballon d’or asiatique se prennent aussi le bec dans une séquence rarement vu au PSG en 2025. C’est que chaque point se mérite, tout réclame vigilance et concentration alors qu’une forme de détente peut s’installer. Les cadres n’aiment pas ça et Paris n’a pas connu sa maîtrise habituelle au milieu de terrain par exemple, affichant des retards permanents dans les duels ou le contre pressing.
Les deux premiers buts venus sur chacune des ailes ont rappelé également que dans sa globalité, le jeu des champions d’Europe reste entravé par la défection de ses latéraux, les deux meilleurs du monde. Alors qu’il ne reverra pas Achraf Hakimi avant 2026, il a encore une chance de récupérer Nuno Mendes pour les quatre dernières sorties de cette riche année, la plus marquante de son histoire. Il est un peu sans solution pour Bilbao ce mercredi en Ligue des champions, avec Lucas Beraldo blessé et Lucas Hernandez suspendu.
Luis Enrique a le temps d’y penser après cette seconde période convaincante, l’une des meilleures en L1, où on a retrouvé Bradley Barcola, le vrai, après des semaines de disparition, et une défense solide où Safonov a dégagé des ondes positives. Une bonne nouvelle parmi d’autres alors que Lucas Chevalier va retrouver sa place en Ligue des champions.
Paris est deuxième partout, en L1 et en C1, et on ne parle jamais d’Ousmane Dembélé, son Ballon d’or, entré pour trente minutes, temps additionnel compris. Si un jour tout se remet en place, il pourrait gagner une place dans chaque classement.












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