Une position surprenante. Ce mercredi midi, le maire de Nice Christian Estrosi a pris la parole pour la première fois depuis la violente descente des supporters de l’OGC Nice au centre d’entraînement du Gym dimanche dernier ayant conduit à la mise en arrêt de travail de Terem Moffi et Jérémie Boga, qui disent avoir été frappés à plusieurs reprises à leur retour de Lorient où l’équipe s’est inclinée (3-1) dimanche en Ligue 1.
Sur son compte X, l’édile affirme « qu’aucune violence physique constituée n’a été constatée », se basant sur les « déclarations de l’autorité préfectorale ». Il invite même à ne pas « en surajouter » et à ne pas « alimenter une polémique qui dépasse largement la réalité des faits ». Une prise de parole étonnante compte tenu des dispositions prises par la justice.
En effet, le parquet de Nice a annoncé ce mardi l’ouverture d’une enquête, menée par le service local de la police judiciaire de Nice (SLPJ), « des chefs de violences aggravées, participation à un groupement préparant des violences ou dégradations et non-empêchement d’un délit contre l’intégrité corporelle ». Moffi, Boga ainsi que l’OGC Nice ont, de leur côté, porté plainte contre X, alors que la Ligue a déjà révélé qu’elle se porterait partie civile durant les démarches judiciaires.
J’ai pris connaissance des déclarations de l’autorité préfectorale indiquant qu’aucune violence physique constituée n’a été constatée lors des échanges survenus autour de l’@ogcnice . Tant mieux car toute violence serait inacceptable. Il est donc important de ne pas en… pic.twitter.com/kKcgyN1QEr
— Christian Estrosi (@cestrosi) December 3, 2025« Garder le sens des priorités »
Dans son post sur X, Estrosi poursuit en affirmant que les supporters niçois « ne méritent (pas) d’être stigmatisés collectivement », osant une comparaison avec l’actualité. Depuis quelques jours, cette affaire fait plus de bruit que le narcotrafic ou les enjeux de sécurité qui, eux, affectent réellement le quotidien de nombreux Niçoises et Niçois », a-t-il écrit.
Désireux de « garder le sens des priorités », celui qui occupe la fonction de maire de Nice depuis 2008 (il a été premier adjoint entre 2016 et 2017), en appelle « au calme, à la responsabilité de chacun et au respect de l’identité » du club. Assurant les dirigeants et « les autorités compétentes » de sa confiance « pour rétablir le dialogue », Estrosi souhaite se concentrer sur « l’essentiel » : « Le jeu, l’engagement et la fierté d’être Niçois. »
Pour rappel, Christian Estrosi sera candidat à sa réélection lors des municipales prévues en 2026 à Nice. Il sera notamment confronté à Éric Ciotti, qui peut compter sur le renfort de Jean-Pierre Rivère, l’ancien président du Gym, sur sa liste.











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