Le club basque, privé d’une bonne partie de ses meilleurs éléments, reçoit ce vendredi soir la redoutable franchise sud-africaine du Cap.
On leur a dit que l’ambiance au stade Jean-Dauger était unique. Alors les Sud-Africains des Stormers - la province du Cap -, arrivés à Biarritz dès le début de semaine, se sont entraînés en musique. Histoire de s’habituer. À fond dans les enceintes, la Pena Baiona, évidemment, mais aussi “la Goffa Lolita”, les “Sardines” de Patrick Sébastien ou encore “Mon Dieu que j’en suis à mon aise” (Nadau). Ambiance fêtes de Bayonne garantie…
Ne rien négliger, certes, pour tenter de s’imposer en France. Sauf que, sportivement, les Stormers semblent suffisamment armés pour n’avoir pas besoin de s’inquiéter des chants dégringolant des tribunes. S’ils sont privés de la nouvelle pépite des Springboks, Sacha Feinberg-Mngomezulu, légitimement laissé au repos après l’éreintante tournée d’automne des doubles champions du monde en titre, la franchise conserve assez de forces vives pour caracoler en tête de l’URC League, avec six victoires en autant de journées.
Nous venons à Bayonne pour gagner. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien Passer la publicité
Elle annonce d’ailleurs une ambition plutôt élevée, en visant de devenir la première équipe sud-africaine à atteindre les demi-finales de la Champions Cup. Et assume son statut avant cette première rencontre. «Nous venons à Bayonne pour gagner. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien», prévient le staff des “Stormtroopers”.
Et, franchement, à la place des Basques, on serait un peu inquiet. L’Aviron bayonnais, qui s’apprête à disputer la compétition phare pour la deuxième fois seulement de son histoire (1 seule victoire en 4 matchs en 2023-204), se présentera, elle, dans une composition d’équipe loin d’être la meilleure. En cause une infirmerie qui ne désemplit pas (dernier blessé en date, le demi de mêlée Baptiste Germain, qui y a rejoint un autre 9, Maxime Machenaud…) et une volonté assumée de faire tourner un effectif sursollicité en Top 14. Autrement dit, Grégory Patat, l’entraîneur en chef de l’Aviron, n’est pas loin de faire une impasse.
Cinq Espoirs lancés dans l’arène
Des exemples ? Le jeune deuxième-ligne argentin Alvaro Garcia Iandolino, qui n’a jamais disputé un match avec l’équipe professionnelle, est titularisé. Un sacré baptême du feu en perspective face aux féroces avants sud-africains… Idem au centre de la troisième-ligne avec un autre Espoir, le jeune Géorgien Nika Lomidze. Sur le banc ? Le demi de mêlée de 19 ans Baptiste Tilloles, les flankers Manex Ariceta (un Espagnol) et Raphaël Marchesin, tous trois également issus de l’équipe Espoirs.
On comprend mieux les mots de Nick Abendanon, l’entraîneur de la défense bayonnaise, au micro d’Ici Pays Basque. «Gagner ou pas, ce n’est pas la seule question. Ce qui compte, c’est de voir comment on résiste, comment on apprend, comment on progresse. Ce genre de match, ça peut faire grandir un groupe.» Dans une poule très relevée qui verra le demi-finaliste du dernier Top 14 croiser également la route de la province irlandaise du Leinster, ainsi que celles des clubs anglais de Leicester et des Harlequins, l’Aviron va beaucoup grandir…

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