Un drame terrible a secoué la ville d’Alès, dans le Gard. Mercredi 3 décembre, trois jeunes garçons sont morts noyés. Leur voiture a raté un virage et s’est retrouvée dans la piscine d’un pavillon résidentiel. « Vers 2 h du matin, une voiture avec trois jeunes garçons à bord a raté son virage et percuté le muret d’un pavillon où il y a une piscine. La voiture a défoncé le muret, s’est retournée et est tombée à l’intérieur de la piscine, sur le toit, les quatre roues en l’air », confirme à l’Agence France-Presse le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.
Une enquête est en cours pour mieux comprendre les circonstances de cet accident. « Le conducteur [qui n’était pas clairement identifié à ce stade] devait rouler trop vite. Il a peut-être perdu le contrôle après avoir dérapé sur la chaussée, rendue glissante par les pluies de ces dernières heures », suggère Abdelkrim Grini. Des bouteilles de protoxyde d’azote ont été retrouvées au sein du véhicule. Pour le moment, un lien entre l’accident et une possible consommation de protoxyde d’azote n’est pas établi.
D’après les conclusions d’une enquête publiée ce jeudi par Ipsos et la Fondation Vinci Autoroutes, la consommation de protoxyde d’azote au volant est en hausse chez les moins de 35 ans. Cette étude, menée auprès de 2 256 personnes de 16 à 75 ans, dévoile qu’un jeune de moins de 35 ans sur dix consomme du protoxyde d’azote « occasionnellement lors de soirées » (contre 2 % des 35 ans et plus). Encore plus inquiétant, parmi eux, la moitié l’a déjà fait en conduisant. Si les campagnes de sensibilisation se multiplient pour rappeler les dangers de la consommation de protoxyde d’azote, les jeunes ne semblent pas prendre conscience de la gravité de leurs actes. En effet, 10 % des 16-24 ans estiment qu’en consommer au volant n’est pas dangereux.
Vertiges et pertes de contrôle
« Près de 1,5 tonne a été ramassée en 2024, et l’augmentation sera d’au moins 10 % en 2025 », souligne Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes. Cette consommation reste Indétectable lors des contrôles routiers. Pourtant « après l’inhalation, le pic euphorisant d’une minute peut s’accompagner de vertiges, pertes de contrôle, distorsions visuelles, et même de trous noirs durant les 30 à 45 minutes suivantes", liste Mme Moreau.
Comme le rappelle l’Agence régionale de Santé de la région Rhône-Alpes, il existe également des complications sur le long terme en cas de consommation importante. Parmi les effets rapportés : des troubles neurologiques graves avec une perte d’équilibre et des difficultés motrices « pouvant mener à la paraplégie avec fuites urinaires/fécales ou troubles sexuels. Il est également possible de souffrir de complications vasculaires dont des thromboses veineuses ou artérielles (AVC, embolies pulmonaires etc.). Certaines personnes éprouvent des complications psychiatriques comme de l’anxiété ou un ralentissement idéomoteur et des troubles de la mémoire).
Sources
La consommation de protoxyde d’azote au volant en hausse « d’au moins 10 % » en 2025, soulève une étude, Le Parisien, 4 décembre 2025
Protoxyde d’azote : risques pour sa santé et comment se protéger ?, ARS, 4 août 2025

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