Le chef de l’Etat est en visite d’Etat à Pékin, où il s’est entretenu, jeudi, avec le président Xi Jinping, alors que les négociations sur le « plan de paix » américain se poursuivent. L’envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff, et du gendre du président américain Jared Kushner ont rencontré mardi Vladimir Poutine.

Live animé par Minh Dréan, Christophe Sales (service photo) et Pierre Bouvier

Xi Jinping et Emmanuel Macron au Palais du peuple à Pékin, le 4 décembre 2025 - ADEK BERRY / VIA REUTERS Xi Jinping et Emmanuel Macron au Palais du peuple à Pékin, le 4 décembre 2025 ADEK BERRY / VIA REUTERS

Posez votre question à la rédaction :

Ecrivez votre message ici

La coopération avec la Chine est « déterminante » pour mettre fin au conflit, juge Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a jugé jeudi la coopération avec la Chine « déterminante » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lors d’entretiens avec le président chinois, Xi Jinping, à Pékin.

« Nous devons continuer à nous mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde, et de l’Ukraine et différentes régions du monde qui sont touchées par la guerre. La capacité que nous avons à œuvrer ensemble est déterminante », a déclaré le président français.

Le Royaume-Uni et la Norvège vont piloter ensemble une flotte de frégates pour « traquer les sous-marins russes »

Le Royaume-Uni et la Norvège vont signer, jeudi, un nouvel accord de coopération dans la défense, prévoyant d’opérer ensemble une flotte de frégates pour « traquer les sous-marins russes » en Atlantique Nord, selon le ministère de la défense britannique.

Cet accord intervient quelques mois après l’annonce de l’achat par la Norvège d’au moins cinq frégates de Type 26 du groupe britannique BAE Systems, pour un montant de 10 milliards de livres (11,5 milliards d’euros), rappelle le communiqué du ministère. Elles doivent être livrées à la marine norvégienne à compter de 2030.

Aux termes du nouvel accord, qui doit être confirmé lors d’une visite ce jeudi du premier ministre norvégien Jonas Gahr Store, et de son ministre de la défense, Tore Sandvik, les deux pays opéreront de façon « interchangeable » une flotte d’au moins 13 frégates, huit britanniques et celles commandées par Oslo.

Cette flotte, capable de « se déployer rapidement où que ce soit », veillera notamment à « traquer les sous-marins russes et protéger les infrastructures critiques britanniques », souligne le communiqué, sans préciser à partir de quelle date elle sera opérationnelle.

« Cet accord historique avec la Norvège renforce notre capacité à protéger nos frontières et les infrastructures critiques dont notre nation dépend », a souligné le premier ministre britannique, Keir Starmer.

Selon le Royaume-Uni, l’activité des sous-marins russes dans les eaux territoriales britanniques a augmenté de 30 % ces deux dernières années, avec la montée des tensions avec Moscou provoquée par la guerre en Ukraine.

Le 10 novembre, Londres avait accusé le navire militaire russe Yantar, qui naviguait dans les eaux britanniques, d’avoir, pour la première fois, dirigé ses lasers vers des avions de la Royal Air Force surveillant ses activités.

L’ONU appelle la Russie à garantir « le retour sans délai » des enfants ukrainiens transférés de force

L’Assemblée générale de l’ONU a appelé, mercredi, au retour immédiat et inconditionnel des enfants ukrainiens « transférés de force » en Russie, une question sensible dans les négociations d’un éventuel accord de paix entre Kiev et Moscou.

La résolution non contraignante adoptée par 91 voix pour, 12 contre (dont la Russie), et 57 abstentions, « exige » que Moscou « garantisse le retour sans délai, en toute sécurité et sans conditions de tous les enfants ukrainiens qui ont été transférés ou déportés de force ».

Elle appelle également la Russie à « cesser sans tarder toute pratique de transfert forcé, de déportation, de séparation des familles et de séparation des enfants d’avec leurs représentants légaux, de modification de la situation personnelle, y compris la citoyenneté, d’adoption ou de placement dans des familles d’accueil, et d’endoctrinement des enfants ukrainiens ».

L’ambassadrice russe adjointe à l’ONU, Maria Zabolotskaya, a dénoncé un texte « rempli d’accusations mensongères », assurant que « chaque voix contre est un vote pour la paix ».

L’Ukraine accuse la Russie d’avoir enlevé au moins 20 000 enfants ukrainiens depuis le début de la guerre, l’« opération d’enlèvements d’Etat la plus importante de l’histoire », a déclaré à la tribune avant le vote la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères, Mariana Betsa, notant que plus de 1 850 d’entre eux avaient pu être récupérés. « Il n’y aura pas de paix juste en Ukraine sans retour immédiat et inconditionnel de nos enfants à la maison », a-t-elle insisté.

Donald Trump évoque une « très bonne rencontre » entre Steve Witkoff, Jared Kushner et Vladimir Poutine sur l’Ukraine

Steve Witkoff et Jared Kushner, lors de leur rencontre avec Vladimir Poutine, à Moscou, mardi 2 décembre 2025. Steve Witkoff et Jared Kushner, lors de leur rencontre avec Vladimir Poutine, à Moscou, mardi 2 décembre 2025.

Le président américain, Donald Trump, a déclaré mercredi que la rencontre entre les délégations russe et américaine à Moscou mardi avait été « relativement bonne ». « Il voudrait mettre fin à la guerre », a déclaré le président américain à propos de son homologue russe, avant de préciser que c’était là « l’impression » qu’avait eue Steve Witkoff et Jared Kushner. « Ce qui va découler de cette rencontre, je ne peux pas vous le dire parce que le tango se danse à deux », a ajouté Donald Trump.

L’envoyé spécial de la Maison blanche, Steve Witkoff, et du gendre du président américain Jared Kushner se sont entretenus mardi pendant cinq heures avec le président russe, sans faire, selon le Kremlin, d’avancée majeure en vue d’un éventuel accord visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Bonsoir,

Il est difficile d’avoir une image précise de l’utilisation de ces équipements, pour plusieurs raisons : le secret militaire – personne ne sait où sont basés les F-16 et les Mirage 2000 –, et les appareils ont été livrés en petite quantité et nécessitent de la maintenance.

Pour ce qui est des Leopard 2, Challenger et Abrams, ils ont été engagés lors de la contre-offensive ukrainienne de l’été 2023, dans l’incursion dans l’oblast de Koursk et dans les opérations de défense. Mais compte tenu du danger représenté par les drones à fibre optique, ils sont éloignés des premières lignes.

Enfin, pour connaître les pertes exactes, vous pouvez vous reporter au site en sources ouvertes (OSINT) Oryx sur lequel, pour chaque matériel détruit ou endommagé, des précisions sont apportées.

Sur Le Monde aujourd’hui

Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés

Kryvy Rih et Kharkiv touchées par des frappes russes dans la soirée.

Une frappe de missile russe a touché la ville industrielle de Kryvy Rih (📍), située dans l’oblast de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine, blessant six personnes et endommageant plusieurs bâtiments, selon Oleksandr Vilkoul, chef de l’administration militaire de la ville. Il a précisé que le site avait été frappé par un missile balistique Iskander-M et que plusieurs immeubles d’habitation avaient également été touchés.

De son côté, le chef de l’administration régionale de Kharkiv, Oleh Synehoubov, annonce qu’un missile a frappé le raïon de Slobidsky, dans le sud de la ville de Kharkiv.

A Lviv, près de la frontière polonaise

Des protections placées sur les vitraux et les statues de la cathédrale Latine, à Lviv, en Ukraine, le 2 décembre 2025. Des protections placées sur les vitraux et les statues de la cathédrale Latine, à Lviv, en Ukraine, le 2 décembre 2025.
Le marché aux puces de Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Le marché aux puces de Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.
Des tombes de soldats ukrainiens tombés au combat, au cimetière militaire de Lychakiv, à Lviv, le 2 décembre 2025. Des tombes de soldats ukrainiens tombés au combat, au cimetière militaire de Lychakiv, à Lviv, le 2 décembre 2025.
Deux habitants jouent aux cartes dans une rue de Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Deux habitants jouent aux cartes dans une rue de Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.
Une rue plongée dans le noir lors d’une panne de courant, à Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Une rue plongée dans le noir lors d’une panne de courant, à Lviv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.

Le point sur la situation mercredi 3 décembre à 21 heures

  • L’Allemagne déploie le système Arrow pour renforcer sa défense antimissiles face à la Russie et sécuriser le ciel européen. L’Allemagne pourra désormais se défendre contre les missiles balistiques à longue portée à plus de 100 kilomètres d’altitude.
  • L’Ukraine attaque une nouvelle fois l’oléoduc Droujba. L’attaque a eu lieu dans la région de Tambov près de la localité de Kazinskie Vyselki, sur le tronçon du pipeline entre Taganrog et Lipetsk. Selon l’agence Reuters, il s’agit de la cinquième attaque sur le pipeline : une a eu lieu en mars, deux en août, une autre en septembre.
  • Le « Kyiv Independent » révèle que des dizaines d’officiers et d’industriels chinois se sont rendus en Russie pour des contrats militaires. Pékin souhaite acheter un ensemble d’armes et de véhicules blindés pour ses troupes aéroportées.
  • Une « paix juste » en Ukraine est peu probable, estime le président finlandais. Selon Alexander Stubb, qui entretient des liens étroits avec les présidents américain et ukrainien, les prochaines semaines détermineront si les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre portent leurs fruits. Selon lui, Washington cherche à tirer un avantage économique d’une paix en Ukraine.
  • Les récents « succès de l’armée russe » ont « influencé » les pourparlers sur l’Ukraine. C’est ce qu’a déclaré le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, au lendemain de la rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff.

Bonjour,

Selon l’agence Bloomberg, les recettes pétrolières de la Russie ont chuté de près d’un tiers en novembre par rapport à l’année dernière, en raison du recul des cours mondiaux du brut et du renforcement du rouble, selon des données du ministère des finances russe compilées par l’agence.

Les taxes liées au pétrole ont totalisé 413,7 milliards de roubles (environ 4,5 milliards d’euros), soit une baisse de 32 % sur un an. Les revenus combinés du pétrole et du gaz ont reculé de 34 %, à 530,9 milliards de roubles (environ 5,8 milliards d’euros), accentuant la pression sur des finances publiques grevées par les dépenses militaires liées à la guerre en Ukraine.

Cette contraction intervient alors que les prix mondiaux du brut diminuent à l’approche d’un surplus d’offre et que la décote appliquée au pétrole russe s’est accentuée après la décision du président américain, Donald Trump, de placer sur liste noire Rosneft et Lukoil, les deux plus grands producteurs du pays, pour faire pression sur Vladimir Poutine. D’un mois sur l’autre, les recettes pétrolières ont presque été divisées par deux, en partie parce que l’une des principales taxes sur les profits pétroliers n’est acquittée que quatre fois par an.

Le ministère a évalué les revenus pétroliers d’octobre sur la base d’un prix moyen de 53,68 dollars le baril pour le brut de l’Oural – pétrole brut de référence exporté par la Russie, un mélange de pétrole lourd et soufré de l’Oural et de la Volga et de pétrole plus léger de Sibérie occidentale destiné à obtenir une qualité intermédiaire adaptée aux raffineries européennes et asiatiques –, en baisse de 17 % sur un an. Le renforcement du rouble – en moyenne 81 roubles pour un dollar, soit 15 % de plus qu’un an auparavant – a également réduit les recettes en monnaie nationale.

1 compte dès 7,99 €/mois

Sans engagement

  • Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
  • L’application La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
  • Le quotidien en version numérique dès 13 heures
Ou faire un don

Les attaques contre des pétroliers russes en mer Noire menacent la sécurité de la région, dit Ankara

Hakan Fidan, le ministre des affaires étrangères turc, a déploré mercredi les attaques s’étant déroulées au cours des derniers jours contre des pétroliers liés à la Russie en mer Noire.

Les frappes, survenues à l’intérieur de la zone économique exclusive turque, violent la sécurité de navigation et affectent le commerce, a déclaré M. Fidan, ajoutant que la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie, pays bordant la mer Noire, envisageaient des mesures pour y renforcer la sécurité.

Le chef de la diplomatie turque s’est aussi entretenu avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, au sujet de ces attaques, dont certaines ont été revendiquées par l’Ukraine, a fait savoir une source au sein du ministère des affaires étrangères turc. Les deux hommes ont évoqué la sécurité en mer Noire et les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, a ajouté la source, sans donner de plus amples détails.

Hakan Fidan a également échangé avec ses homologues bulgare et roumain qui ont, ensemble, souligné l’importance de maintenir la liberté de commerce en mer Noire, de sécuriser les infrastructures critiques et les routes maritimes tout en appelant au respect du droit international, rapporte la même source.

La Turquie a qualifié d’inacceptables les attaques en mer Noire et exhorté « toutes les parties » à les suspendre. Ces rappels à l’ordre ont également été adressés aux autorités ukrainiennes, selon un dirigeant turc.

L’Australie envisage de céder ses hélicoptères d’attaque Tigre à l’Ukraine

L’Australie étudie la possibilité de transférer à l’Ukraine sa flotte d’hélicoptères d’attaque Tigre, en cours de retrait du service, ont indiqué mercredi des sources gouvernementales citées par la chaîne australienne ABC News. Canberra examine cette option dans le cadre d’un nouveau paquet d’aide militaire destiné à Kiev. Aucun arbitrage n’a toutefois été rendu et plusieurs questions restent en suspens, notamment la remise en état des appareils et les modalités de leur livraison.

L’armée australienne dispose de 22 hélicoptères Tigre, entrés en service en 2004 et appelés à être remplacés par des AH-64E Apache, à partir de 2029. Le gouvernement n’a pas communiqué de calendrier sur une éventuelle annonce.

Des hélicoptères Tiger des forces de défense australiennes, au centre d’entraînement au combat maritime de Situbondo, en Indonésie, le 16 novembre 2024. Des hélicoptères Tiger des forces de défense australiennes, au centre d’entraînement au combat maritime de Situbondo, en Indonésie, le 16 novembre 2024.

En mai, l’Australie a commencé l’expédition des chars M1A1 Abrams retirés du service promis à l’Ukraine, rapportait le média public Australian Broadcasting Corporation (ABC). La livraison de ces 49 chars avait été annoncée en octobre 2024.

L’Ukraine attaque une nouvelle fois l’oléoduc Droujba dans la région de Tambov

L’Ukraine a une nouvelle fois attaqué l’oléoduc Droujba dans la région de Tambov, dans le centre de la Russie, a rapporté à l’agence Reuters une source au sein du renseignement militaire ukrainien (HUR). Selon l’agence, il s’agit de la cinquième attaque du pipeline : une a eu lieu en mars, deux en août, une autre en septembre.

L’attaque a eu lieu près de la localité de Kazinskie Vyselki (🚩) sur le tronçon du pipeline entre Taganrog et Lipetsk. Les habitants de la région ont signalé un « bruit sourd » accompagné d’une explosion rapporte la chaîne Telegram Michurinsk. Selon les médias ukrainiens, qui citent le HUR, des explosifs commandés à distance et des mélanges combustibles ont été utilisés pour l’opération.

Construit dans les années 1960 pour approvisionner en pétrole les pays satellites de l’URSS, l’oléoduc Droujba, long de 4 000 kilomètres, traverse la Biélorussie, où il se scinde en deux branches. L’une, dirigée vers le nord, alimentait la Pologne et l’Allemagne jusqu’à l’arrêt des livraisons en 2023. L’autre, orientée vers le sud, dessert l’Ukraine, la Slovaquie et la Hongrie.

A Dmitrievka, les forces ukrainiennes ont attaqué un dépôt pétrolier appartenant à Rosneft (🚩), enflammant trois réservoirs de carburant diesel selon la chaîne Telegram Astra.

L’Allemagne déploie Arrow pour renforcer sa défense antimissiles face à la Russie et sécuriser le ciel européen

La Luftwaffe présente un bouclier antimissiles Arrow à Annaburg, en Allemagne, le 3 décembre 2025. La Luftwaffe présente un bouclier antimissiles Arrow à Annaburg, en Allemagne, le 3 décembre 2025.

L’armée de l’air allemande a mis en service, mercredi, la première partie du bouclier antimissiles longue portée Arrow, déployé pour la première fois hors d’Israël et censé renforcer la défense antiaérienne européenne face à la menace russe.

L’Allemagne pourra désormais se défendre « contre les missiles balistiques à longue portée à plus de 100 kilomètres d’altitude », a souligné Holger Neumann, l’inspecteur de la Luftwaffe, lors d’une cérémonie sur la base aérienne de Holzdorf, au sud de Berlin et dans l’est du pays.

Ce radôme (une enceinte protectrice, souvent en forme de dôme, qui abrite une antenne radar) est le premier site opérationnel pour un projet qui coûtera à terme 3,8 milliards d’euros au pays, a expliqué lors d’un point presse séparé le colonel Mitko Müller, porte-parole du ministère de la défense. Berlin vise le déploiement complet de son système en 2028 avec « la finalisation du dernier site », a-t-il annoncé sans préciser les emplacements des autres sites.

Développé et produit conjointement par Israël et les Etats-Unis, le missile Arrow 3, dernière version déployée en 2017, est ainsi utilisé pour la première fois en dehors d’Israël.

Au Proche-Orient ces deux dernières années, il a permis d’« intercepter des dizaines de missiles balistiques », a affirmé Amir Baram, un haut responsable du ministère de la défense israélien, à Holzdorf, où le drapeau israélien a été hissé. Avec Arrow, Berlin « prend ses responsabilités » et « renforce le pilier européen de l’OTAN », a souligné le ministre de la défense, Boris Pistorius, dans un communiqué.

Cette mise en service marque une étape supplémentaire dans le renforcement de l’armée allemande, priorité du gouvernement depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie début 2022.

La mise en service d’Arrow vient compléter le projet allemand de bouclier aérien European Sky Shield (ESSI), présenté par Berlin en août 2022, qui associe ses missiles Iris-T pour la défense de courte portée, et les systèmes américains Patriot pour les missiles moyenne portée.

L’Allemagne est à la tête de ce projet européen qui rassemble désormais 24 Etats, dont le Royaume-Uni, mais pas la France. Paris prône en effet un système de défense aérienne utilisant des équipements européens. Mais pour Berlin, la priorité est d’aller vite face à la menace russe.

Le « Kyiv Independent » révèle que des dizaines d’officiers et d’industriels chinois se sont rendus en Russie pour des contrats militaires

Dans une enquête publiée mercredi, le Kyiv Independent dit avoir identifié une quarantaine d’officiers et d’employés de l’industrie de la défense chinois qui se sont rendus discrètement en Russie pour négocier des contrats militaires depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. L’enquête s’appuie sur des données de vol, des donnés douanières et des photos publiées sur les réseaux sociaux. Selon le Kyiv Independent, Pékin souhaite acheter un ensemble d’armes et de véhicules blindés pour ses troupes aéroportées.

Le Service fédéral russe de coopération militaro-technique a chargé Rosoboronexport, la société d’Etat responsable de toutes les exportations d’armes de Russie, de présenter des véhicules de combat aéroportables russes à une délégation chinoise en avril 2023. Le montant des commandes – à régler en dollars – est évalué à 585 de millions de dollars, qui offrent un débouché à l’industrie militaire russe malgré les sanctions. Des documents fournis par le Kyiv Independent font également état de la préparation d’un contrat prévoyant la formation en Russie et en Chine de militaires chinois par des spécialistes russes à l’utilisation de ces matériels.

Ni la Chine ni la Russie n’ont confirmé cette opération, mais, en avril 2024, le site Web de Rostec – conglomérat d’entreprises de l’industrie de défense – annonçait que Rosoboronexport proposait d’équiper des troupes aéroportées étrangères. Il décrit les véhicules blindés, armements et parachutes que la Chine négociait.

La Russie s’est engagée à produire les principaux véhicules et munitions dans un délai d’un an et demi à compter du premier versement. La production des systèmes de parachutes, des canons antichars et des équipements d’atterrissage pour des avions devrait prendre entre deux et trois ans, soit avant 2027. Ces documents montrent que la Chine souhaite acquérir une expérience pratique du combat en s’inspirant des parachutistes russes, ses forces aéroportées étant dépourvues d’une telle expérience.

Le Kyiv Independent rappelle que, selon le Wall Street Journal, la firme d’Etat chinois AVIC a livré des pièces détachées pour avions de chasse Su-35 à une filiale de Rostec après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, tandis que Politico a rapporté que des entreprises chinoises ont effectué des livraisons de fusils d’assaut, de drones et de gilets pare-balles via la Turquie et les Émirats arabes unis.

Bonjour,

Ce sont les Russes qui ont commencé cette guerre et bombardent les civils. Mais pour vous aider à comprendre, vous pouvez vous reporter au rapport mensuel de la Mission d’observation des Nations unies en Ukraine (HRMMU). Selon les chiffres de ce rapport qui porte sur le mois d’octobre :

  • Les pertes civiles en octobre 2025 sont restées élevées, avec au moins 148 morts et 929 blessés, un niveau similaire à celui de septembre et d’août.
  • La majorité des morts et des blessés (65 %) se sont produits près de la ligne de front, avec des pertes particulièrement élevées signalées dans les régions de Kherson, Kharkiv et Donetsk. Les frappes de longue portée, menées au moyen de missiles et de munitions rôdeuses lancées par les forces armées russes, ont représenté 35 % de l’ensemble des victimes civiles (38 tués ; 334 blessés), touchant généralement des centres urbains éloignés de la ligne de front.
  • Comme le mois précédent, l’immense majorité des victimes civiles (97 %) ont été recensées dans les zones sous contrôle du gouvernement ukrainien. Des pertes civiles ont été enregistrées dans 13 régions d’Ukraine ainsi que dans la ville de Kiev.
  • En octobre, des coupures d’électricité d’urgence ont touché plusieurs régions d’Ukraine, en raison de la poursuite des attaques ciblant certaines zones et de la reprise de frappes de grande ampleur visant les infrastructures énergétiques.
  • Le total des victimes civiles entre janvier et octobre 2025 est supérieur de 27 % à celui enregistré lors de la même période l’année précédente, et le nombre de victimes pour les dix premiers mois de 2025 a déjà dépassé le total de toute l’année 2024.

Le rapport conclut que « les forces armées ukrainiennes auraient également attaqué des installations énergétiques et industrielles en Fédération de Russie. Cependant, le HRMMU n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante l’impact de ces attaques sur les civils ».

Bonjour,

Il existe une pétition en ce sens sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale. Elle a recueilli 13 signatures.

La Commission européenne a présenté début juillet son sixième rapport annuel sur l’Etat de droit dans les 27 pays de l’Union européenne. Le réquisitoire est sans appel contre le gouvernement de Viktor Orban.

Mais selon les traités, aucun article ne prévoit l’exclusion d’un pays contre sa volonté. Le droit européen n’autorise que le retrait volontaire (article 50), utilisé par le Royaume-Uni lors du Brexit, ainsi que la suspension de certains droits, notamment du droit de vote au Conseil, dans le cadre de l’article 7 pour violation grave des valeurs de l’Union.

La Hongrie est visée depuis 2018 par une procédure de ce type, susceptible d’entraîner une marginalisation politique mais pas une exclusion formelle. L’UE a aussi décidé de geler des financements européens pour manquements persistants.

Vous pouvez suivre les reculs de l’Etat de droit en Hongrie dans notre rubrique consacrée à ce pays.

Au moins 249 civils tués et au moins 1 317 blessés à la suite de bombardements et frappes visant des infrastructures civiles des deux côtés de la ligne de front

A Kostiantynivka, théâtre de violents combats entre les troupes ukrainiennes et russes, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 12 novembre 2025. A Kostiantynivka, théâtre de violents combats entre les troupes ukrainiennes et russes, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 12 novembre 2025.

Selon les données recueillies par le groupe d’investigation Conflict Intelligence Team (CIT) à partir des « Rapports sur les bombardements », au mois de novembre 2025, au moins 249 civils ont été tués et au moins 1 317 personnes ont été blessées à des degrés divers à la suite de bombardements et de frappes visant des infrastructures civiles des deux côtés de la ligne de front. Le CIT a été déclaré « indésirable », en août 2023, par les autorités russes.

Les forces russes ont lancé un total de 5 660 missiles et drones à longue portée en novembre, une hausse de 2 % par rapport à octobre, d’après une compilation des chiffres fournis chaque jour par l’armée de l’air ukrainienne. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a envoyé 5 445 drones à longue portée et 215 missiles sur l’Ukraine en novembre, soit une hausse de 3 % du nombre de drones et une baisse de 2 % du nombre de missiles par rapport au mois précédent.

De son côté, l’Ukraine a mené le mois dernier des attaques sans précédent contre des infrastructures pétrolières en Russie, utilisant des drones pour attaquer des raffineries russes à au moins 14 reprises en novembre, selon des données compilées par l’agence Bloomberg à partir de déclarations publiques des deux pays.

En première ligne, avec les soldats de la garde nationale ukrainienne

Des militaires de la garde nationale ukrainienne, dans un abri d’une position en première ligne, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Des militaires de la garde nationale ukrainienne, dans un abri d’une position en première ligne, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.
Un soldat de la garde nationale ukrainienne vérifie les munitions d’un obusier automoteur, sur une position en première ligne, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Un soldat de la garde nationale ukrainienne vérifie les munitions d’un obusier automoteur, sur une position en première ligne, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.
Des militaires de la garde nationale ukrainienne chargent des munitions dans un obusier D30, sur la ligne de front, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025. Des militaires de la garde nationale ukrainienne chargent des munitions dans un obusier D30, sur la ligne de front, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine, le 3 décembre 2025.

Bonjour Arthur,

Il est impossible de prévoir quelle sera l’issue des prochaines discussions. En revanche, voici les principales échéances connues de discussions sur la guerre en Ukraine :

  • Côté ukrainien, le négociateur Rustem Umerov doit rencontrer les Européens mercredi à Bruxelles, puis commencera avec le chef d’état-major des forces armées « les préparatifs d’une réunion avec les émissaires du président Trump aux Etats-Unis », a annoncé le dirigeant Volodymyr Zelensky, sans plus de détails.
  • Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a affirmé mercredi que Moscou était prêt à rencontrer « autant que nécessaire » des responsables américains pour trouver une issue au conflit.
Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, au siège de l’OTAN, à Bruxelles, le 3 décembre 2025. Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, au siège de l’OTAN, à Bruxelles, le 3 décembre 2025.

Une personne a été tuée à Kharkiv dans un bombardement russe, selon les autorités locales

Le chef de l’administration régionale de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a annoncé sur Telegram qu’une personne avait été tuée dans un bombardement à Kharkiv. Ce dernier assure que les secours sont sur place afin de vérifier si des personnes sont encore coincées sous les décombres.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Ajouter un compte Découvrir l’offre Famille Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.