« Le bateau de demain » : le puissant nouvel Ultim de l’écurie Gitana dévoilé

il y a 2 day 4

Un vaisseau spatial, une Formule 1, un Tron (en référence au film de science-fiction des années 80) revisité… Les superlatifs ne manquent pas pour le nouveau Maxi Edmond de Rothschild, deuxième maxi-trimaran Ultim conçu par l’écurie Gitana, révélé mercredi à Lorient après deux ans de construction.

Le voilier de 32 m de long pour 23 m de large, skippé par Charles Caudrelier, a été dévoilé à 17h23 lors d’un impressionnant lever de rideau dans le hangar de l’équipe.

Le trimaran jaune et bleu, décoré par les frères Florian et Michaël Quistrebert en collaboration avec le Palais de Tokyo, avait été transporté dans le plus grand secret il y a deux semaines, en pleine nuit, du chantier voisin CDK Technologies jusqu’à son nouveau nid.

Ce nouveau géant des mers, propriété de la famille de Rothschild -investie dans la voile depuis 150 ans-, arbore plusieurs silhouettes féminines dessinées en pointillés noir et blanc.

Fruit de « 36 mois de conception et de 200 000 heures de travail » entre CDK, l’architecte Guillaume Verdier et les ingénieurs de l’écurie, ce Gitana 18 est le résultat de « choix architecturaux osés » qui doivent incarner « le bateau de demain », a avancé le directeur de l’équipe, Cyril Dardashti.

« 10 à 15 % de gain de vitesse sont espérés »

Parmi ses grandes innovations techniques, « des safrans révolutionnaires », dont la géométrie en U permettra au bateau d’être encore plus maniable, même à des vitesses élevées avoisinant les 90 km/h.

Le cockpit et le toit ont été intégrés structurellement à la coque centrale et lardés de hublots pour maximiser la visibilité. La présence de barres de flèche réglables sur le gréement doit permettre de suspendre le mât pour modifier la puissance de la grand-voile.

De « 10 à 15 % de gain de vitesse sont espérés », a annoncé l’écurie, qui espère remporter une deuxième Route du Rhum consécutive l’automne prochain, après le triomphe en 2022 de son grand frère Gitana 17, vendu depuis à Actual.

« Avec ce nouveau bateau, nous avons l’ambition d’être au plus proche du vol parfait. Oui, on va aller plus vite, mais c’est surtout de la stabilité et la possibilité de décoller un peu plus tôt et dans la mer formée que nous sommes allés chercher », a détaillé Caudrelier. « On a la conviction qu’avec ce bateau, on peut aller plus vite, plus loin », résume Ariane de Rothschild, l’armatrice.

Cet oiseau de carbone, promis à une vitesse de pointe frôlant les 100 km/h, n’attend plus que ses foils pour pouvoir être mis à l’eau « autour de la fin du mois de janvier » et prendre son envol définitif au large de Lorient.

Lire l’article en entier