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Après Marseille et Melun, c’est dans cette ville des Hauts-de-Seine que le « documentaire chrétien » à succès suscite la controverse. Contraint par Rémi Muzeau (DVD) de projeter le film, le directeur et programmateur du Rutebeuf a fini par quitter son poste.
Par Olivier BureauLe
6 décembre 2025 à 07h45

« Dimanche soir, j’y serai ! » L’esprit de Noël n’est pas encore descendu à Clichy : pour finir le week-end, Rémi Muzeau (DVD) va se faire une toile. Et pas n’importe laquelle. Le maire de la ville a prévu d’assister à la seconde et avant-dernière projection du film « Sacré Cœur » au cinéma municipal Le Rutebeuf. Après Marseille (Bouches-du-Rhône) et Melun (Seine-et-Marne), c’est à Clichy (Hauts-de-Seine) que ce « documentaire chrétien » fait souffler un vent de polémique. Opposé à cette projection, Thomas Petit, le directeur du Rutebeuf, a présenté sa démission en début de semaine. Ce docu-fiction réalisé par Sabrina et Steven J. Gunnell est consacré à des « visitations » de Jésus.
Produit par des filiales du groupe Bolloré, ce long-métrage sorti le 1er octobre a immédiatement provoqué une tempête dans un bénitier. Mediatransports, la régie publicitaire de la SNCF et de la RATP, a refusé la campagne d’affichage dans le métro et les gares et mis en avant le « caractère confessionnel et prosélyte » du film. Le maire de Marseille en a interdit la projection avant que le tribunal administratif ne lui donne tort le 25 octobre, estimant qu’il a « porté atteinte à la liberté d’expression et à celle de création et de diffusion artistique ».












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