« L’utilisation de la sueur comme échantillon alternatif pour des analyses biologiques est bien établie et a été appliquée avec succès en toxicologie médico-légale et en évaluation clinique » (source 1).
Les avantages du prélèvement de sueur
Certes, la quantité de sueur secrétée est très variable d’un individu à l’autre, et dépend des activités quotidiennes, de l’état émotionnel et de la température ambiante sur le moment, mais elle présente quelques avantages par rapport aux analyses de sang et d’urine.
- Son prélèvement est reconnu comme étant peu invasif, simple et ne nécessitant pas de personnel spécialisé ;
- La sueur contient moins d’interférents endogènes, une substance naturellement présente dans le sang, l’urine et les tissus, qui peut perturber une analyse biologique. Par conséquent, la collecte de sueur facilite la préparation des échantillons et augmente le débit des tests de routine ;
- Le test de la sueur offre une fenêtre de détection plus longue que les tests urinaires ou sanguins, notamment pour les tests de drogues.
Que peut-on capter grâce à la sueur ?
La sueur est considérée comme un moyen de détoxification, une voie d’excrétion importante, amenant son lot d’informations avec elle.
Le dépistage de drogues
« Dopage, stimulants chez certains athlètes, cocaïne, alcoolémie, tous sont détectables dans les échantillons de sueur ». Hélas, l’utilisation de ces tests en toxicologie reste encore peu répandue à l’heure actuelle, mais elle représente un grand intérêt grâce au « potentiel d’information et à la simplicité du prélèvement ».
Le diabète
Les patients du diabète le savent, lorsqu’on vit avec cette maladie, il est nécessaire de contrôler régulièrement sa glycémie. Généralement, le test se fait avec la méthode classique du prélèvement sanguin par piqûre au doigt. Une méthode qui a l’avantage d’être rapide, mais qui reste pour certains, assez contraignante. Bonne nouvelle pour ces personnes, la collecte et l’analyse de la transpiration peut tout aussi bien mesurer les concentrations de glucose dans le corps. C’est une avancée significative.
La mucoviscidose
La maladie héréditaire, résultat d’une mutation chromosomique, entraîne le dysfonctionnement de la protéine CFTR qui, de fil en aiguille, impacte la dose de chlore dans la sueur.
La maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer affecte les fonctions cognitives, mais aussi divers aspects physiologiques. « C’est encore peu connu, mais l’Alzheimer a une incidence sur la concentration de sodium dans la sueur ».
D’autres applications émergentes
Selon de récentes études, l’utilisation de test de sueur est aussi pertinente pour détecter et identifer certains acides, indiquant la présence de schizophrénie, ou encore l’identification de certains biomarqueurs indicateurs du paludisme. Pour aller encore plus loin, il est aussi possible d’analyser la teneur de la sueur en métaux pour obtenir certaines informations sur les fonctions physiologiques.
Les limites du prélèvement de la sueur
Certes, la sueur n’est pas perturbée par les interférents endogènes à l’intérieur du corps, en revanche, elle peut l’être pas une contamination environnementale si son prélèvement n’est pas réalisé correctement. Contrairement au sang ou à l’urine, son prélèvement ne consiste pas en un passage direct entre le corps et le récipient. Si par exemple, elle est prélevée grâce à un patch cutané, elle entre en contact avec l’air ambiant.
De plus, le volume de sueur prélevé peut différer en fonction de différents facteurs. Il convient donc de déterminer une méthode de prélèvement appropriée pour en obtenir une quantité suffisante.

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