
RÉCIT - Honni par le RN et par une large majorité de la gauche, rejeté par la droite LR et Horizons, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) débattu au Palais Bourbon semble être dans une impasse inextricable.
« Édouard Philippe a plié le “game”. » Le message est laconique. Il est envoyé par un cadre du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Et il reflète parfaitement l’état d’esprit qui anime, depuis mardi matin, les travées du Palais Bourbon. En annonçant, lors de la réunion des députés Horizons, qu’il « est impossible de voter pour » le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et, qu’« en l’état », ses députés s’abstiendraient ou voteraient contre, l’ancien premier ministre a mis l’Hémicycle et le gouvernement sens dessus dessous. « Ça sent très mauvais, c’est mission impossible », s’alarme un ministre, pendant qu’un député socialiste, lâche, déprimé : « C’est chaud… Si même Horizons n’est pas foutu de voter pour, alors qu’ils sont au gouvernement, je ne vois pas comment nous allons, nous, pouvoir soutenir ce texte ».
Après le toilettage méthodique du Sénat, qui a retiré la suspension de la réforme des retraites et toutes les taxes votées…

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