Nicolas Sarkozy au Figaro : «De l’Élysée à la prison, cette vie étrange que la mienne... »

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L'ancien chef de l'état Nicolas Sarkozy dans son bureau, en septembre dernier.

L'ancien chef de l'état Nicolas Sarkozy dans son bureau, en septembre dernier. François BOUCHON

EXCLUSIF - Un mois après sa sortie de la Santé, l’ex-président publie mercredi son Journal d’un prisonnier. Rencontre avec l’auteur, et premiers extraits.

Il y a parfois dans le destin d’un homme des jeux de miroir qui donnent le vertige. Pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a été obsédé par la libération des otages français. Il les a presque toujours obtenues. Ils ont parfois même été des ressortissants d’un autre pays, comme les infirmières bulgares, qui lui ont récemment rendu hommage dans un livre sur leur calvaire libyen. Il ne pensait pas être un jour, lui aussi, entre quatre murs, sans fenêtre, entouré de délinquants lourdement condamnés. Injustement détenu, comme tous ceux dont il a obtenu la libération. Injustement. Il le clame. Et il n’est pas le seul, loin de là, à le penser.

La prison lui paraissait insupportable aux innocents. Il peut désormais témoigner qu’elle l’est. Qu’elle laisse des traces. Les rides sont plus marquées, le visage est plus pensif, et la silhouette plus légère. Le costume anthracite et les cheveux argentés lui donnent l’élégance d’un clergyman, au diapason de cette prison grise dont il sort tout juste. Ces impressions se dissipent dans la conversation. On le retrouve vite tel qu’il est. Mais cela ne fait aucun doute, et il le dit lui-même, « la prison c’est très dur ». Faut-il pour autant écrire un livre, et risquer de s’exposer aux ricanements, pire, aux accusations d’impudeur ? « Le processus judiciaire, consciemment ou non, est fait pour vous affaiblir, pour que le prévenu se sente coupable. De quoi ? Cela n’a guère d’importance. Faire profil bas est la stratégie que l’on vous impose et que vous finissez même…

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Le Figaro

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